Dans un petit chalet isolé sur la côte britannique, un couple d’ingénieurs nucléaires à la retraite tente de mener une vie saine et calme, malgré le danger et le rationnement quotidien. Dehors, le chaos règne depuis qu’une série d’événements dévastateurs a endommagé la centrale nucléaire voisine. Quand une ancienne collègue arrive chez eux sans s’annoncer pour leur faire part d’un projet inattendu, leur routine fragile est soudainement brisée. Sa proposition appose non seulement une « date d’expiration » sur leur propre vie, mais confronte également leurs valeurs et un confort durement acquis. Que décideront-ils.
La Britannique Lucy Kirkwood, dramaturge saluée par The Independent comme « la plus enrichissante de sa génération », impressionne par sa capacité à soulever des questions cruciales. Trouvant son inspiration à la suite de l’explosion nucléaire de Fukushima, elle a imaginé un dilemme moral captivant, dans lequel se mêlent habilement le legs des générations, les devoirs familiaux et les enjeux environnementaux. Créée à Londres en 2016, en lice pour le Tony Award de la meilleure pièce sur Broadway en 2017, « Les enfants » est une oeuvre puissante, ponctuée d’humour et de mordant, qui alimentera le nécessaire débat sur les risques environnementaux liés à nos choix.
Lucy Kirkwood, auteure
La Britannique Lucy Kirkwood, dramaturge saluée par The Independent comme « la plus enrichissante de sa génération », est née en 1984 à East London. Auteure en résidence au Clean Break Theatre Co., elle était élue membre de la Royal Society of Literature en 2018.
Lucy Kirkwood impressionne par sa capacité à soulever des questions graves et cruciales tout en évitant de tomber dans le mélodramatique ou le sentimental. Elle créait la surprise en 2013 avec « Chimerica », pièce qui examine la relation entre les États-Unis et la Chine, inspirée par la célèbre photo de l’homme face aux tanks sur la place « Tian’anmen » en 1989. « Chimerica » remportait cinq Olivier Awards, dont celui de la meilleure nouvelle pièce, ainsi que les prix Evening Standard, Critics’ Circle et Susan Smith Blackburn. Lucy Kirkwood n’avait alors pas encore 30 ans.
Son autre grand succès, « The Children », oeuvre puissante, mordante et d’une criante actualité, est d’abord créée à Londres en 2016 avant de prendre l’affiche sur Broadway en 2017 et figurer en lice pour le Tony Award de la meilleure pièce. « The Children » est présentée cette saison chez Duceppe.
Fascinante, provocante et utilisant la science pour interroger notre humanité, sa dernière pièce « Mosquitoes » est aussi teintée de cet humour aiguisé propre à l’autrice. Elle fut créée au National Theatre en juillet 2017. « Lucy Kirkwood est une dramaturge à l’ambition héroïque », lira-t-on dans le prestigieux quotidien The Guardian au lendemain de la première londonienne. Parmi ses autres œuvres pour le théâtre, mentionnons « NSFW », « Hansel and Gretel », « Beauty and the Beast » (en collaboration avec Katie Mitchell), « it felt empty when the heart went at first but it is alright now » (John Whiting Award 2012), « Hedda » et « Tinderbox ». Lucy Kirkwood écrit également pour la télévision. Elle a prêté sa plume à la série « Skins » diffusée de 2007 à 2013, puis elle a créé « The Smoke » en 2014.
Marie-Hélène Gendreau, metteure en scène
Diplômée du Conservatoire d’art dramatique de Québec, Marie-Hélène Gendreau est metteure en scène et comédienne. Depuis 2016, elle assure la coordination artistique du Théâtre Périscope.
À titre de metteure en scène, Marie-Hélène Gendreau se démarque notamment pour sa direction d’acteurs. Elle s’est illustrée en 2013 avec la pièce « Transpotting », une adaptation de Wajdi Mouawad, présentée d’abord à Premier acte, puis reprise à La Bordée en 2015 et au Prospero à Montréal l’année suivante. La production fut couronnée aux Prix d’excellence des arts et de la culture pour la meilleure mise en scène et recevait de l’Association des critiques de théâtre du Québec le prix de la meilleure production – section Québec. Dernièrement, elle a monté « Madra » de Frances Poet à La Licorne, « Foreman » de Charles Fournier au Périscope, « Le vrai monde ? » au Trident, « Bienveillance » de Fanny Britt, « Les Marches du pouvoir » de Beau Willimon et « Tom à la ferme » de Michel Marc Bouchard à La Bordée. Elle a également créé « Le cercle de craie caucasien » de Bretch et « Là » de Serge Boucher avec les finissants du CADQ.
Marie-Hélène Gendreau est aussi régulièrement appelée à diriger des mises en lecture : elle est derrière « Les Régionalismes selon Fabien Cloutier » et « La naissance d’un cycle – Merci Michel Tremblay ! » deux productions de la Maison de la littérature. Elle signe avec Frédéric Dubois depuis trois ans la mise en scène de la Soirée des prix RIDEAU au Capitole. Sur les planches, elle a joué dans plusieurs productions, tant du répertoire classique que contemporain, et a participé à de nombreuses créations. Plus récemment, elle a interprété le rôle de Sawda dans « Incendies » de Wajdi Mouawad au Trident, tandis qu’à l’écran, on a pu la voir dans plusieurs téléséries, dont « 30 vies », « Le Clan » et « Les hauts et les bas de Sophie Paquin ». Elle était aussi de la distribution du film « Les 3 p’tits cochons » de Patrick Huard.
Maryse Warda, traductrice
Chez Duceppe, on apprécie grandement le travail de Maryse Warda dont les nombreuses traductions et adaptations cumulent les distinctions. On lui a confié les traductions de « Du Bon Monde » de David Lindsay-Abaire en 2012 et de « La Vénus au vison » de David Ives en 2013. Puis, il y aura celles de « Race » de David Mamet en 2016 et du« Bizarre incident du chien pendant la nuit » de Simon Stephens en 2018.
Au total, c’est au-delà de soixante pièces que Maryse Warda a traduites au cours de sa carrière qui débute au Théâtre de Quat’Sous en 1991. Rappelons que son travail sur « Motel de passage » de George F. Walker, recevait en 2000 le Masque de la meilleure traduction et se retrouve en lice pour le Prix du Gouverneur général. L’Académie québécoise du théâtre nommera deux autres de ses traductions, celles de « W ;t » de Margaret Edson et de « Variations sur un temps » de David Ives. En 2011, elle recevait le Prix littéraires du Gouverneur général pour sa version québécoise de la pièce « Toxique » ou « L’incident dans l’autobus » de Greg MacArthur.
Les metteurs en scène les plus reconnus - pensons à Martine Beaulne, René Richard Cyr, Serge Denoncourt, Martin Faucher, Marie-Thérèse Fortin, Denis Bernard et Hugo Bélanger - font appel à son talent. Parmi ses accomplissements, citons ses traductions des pièces « Des promesses, des promesses » de Douglas Maxwell, « Trahison » de Harold Pinter, l’adaptation théâtrale du roman « La liste de mes envies », de Grégoire Delacourt ainsi que sa co-adaptation du spectacle « Les Choristes », avec Serge Denoncourt. En 2019, elle signait les traductions de « L’éducation de Rita », de Willy Russell et de « La Société des poètes disparus », de Tom Schulman, et se commettait pour la première fois à l’écriture dans le cadre du spectacle « La maison », du Petit Théâtre du Nord.
Plusieurs de ses traductions sont publiées — « L’Homme laid » (Boréal), la série « Motel de passage » (VLB éditeur) et « Traces d’étoiles » (LUX) — ou portées à l’écran par les réalisateurs Claude Desrosiers (« Traces d’étoiles ») ou Louis Bélanger (« Le génie du crime »).
« Les enfants »
- Diffusion chez Duceppe : 26 février au 28 mars 2020
- Première médiatique : 27 février
- Texte : Lucy Kirkwood
- Mise en scène : Marie-Hélène Gendreau
- Traduction : Maryse Warda
- Interprétation : Chantal Baril, Danielle Proulx, Germain Houde
- Assistance mise en scène : Caroline Boucher-Boudreau
- Décor : Marie-Renée Bourget Harvey
- Costumes : Cynthia St-Gelais
- Éclairages : Julie Basse
- Musique : Mykalle Bielinski
- Accessoires : Normand Blais