Au théâtre, un monologue se suffit à lui-même. Sauf qu’avec Sol, c’est différent. C’est une partition unique écrite pour un interprète d’exception. Il y a un style, un débit, un rythme, un vocabulaire, une syntaxe, un univers... Sol était l’esstradivarius de Marc. - Maxime Auguste
Fasciné par le travail de Marc Favreau avec son personnage de Sol, le clown clochard, Maxime Auguste a créé un album complet grâce à ses adaptations de monologues, ainsi qu’un spectacle qui sera présenté en salles dès mai 2025, via Spectra Musique.
Agissant comme un hommage à Marc Favreau, à sa poésie et à l’imaginaire qu’il a légué à travers son personnage de Sol, les chansons de l’album, réalisé par Guido del Fabbro, sont construites autour de monologues et sont interprétées par entre autres Maxime Auguste, Luc De Larochellière, Mara Tremblay, Edgar Bori, Matiu, Mehdi Cayenne, Marie-Claudel, Jeanne Côté, Thomas Hellman et Raôul Duguay, Sylvie Paquette, Florence K. et Edith Butler. Elles visent à rendre son œuvre accessible et vivante, notamment sur scène, pour toucher un public plus large.
Avec « Esstradinaire Esstradivarius », Maxime Auguste plonge au coeur de son esprit créatif afin d’expliquer la démarche derrière chacune des chansons :
Partir
- La première pièce de l’album dévoile un texte sur la fuite et l’absence, en lien avec le parcours initiatique. Le rythme inspiré de la chanson française des années 60 et 70 aborde le thème de l’incertitude et la peur de partir. On y retrouve aussi une référence subtile à Bach, la musique classique étant une grande source d’inspiration pour Marc Favreau.
- Interprétation : Maxime Auguste
Du Vent
- Maxime Auguste a adapté le monologue court et rythmique de « Du vent », utilisant la répétition des mots pour en faire une chanson très musicale. Le picking à la guitare a donné un mouvement naturel à la mélodie, soutenue par des arrangements plus complexes, enrichis par l’apport des musiciens et du réalisateur Guido Del Fabbro.
- Interprétation : Maxime Auguste
Coupe tes ficelle
- Le monologue « Coupe tes ficelles », a été écrit par Marc Favreau pour sa fille, il y a de nombreuses années. C’est une ode à l’émancipation féminine. Malgré les temps qui changent, le propos demeure tout aussi important : coupe tes ficelles et tu seras esstradinaire ! Maxime a offert la chanson à Jeanne Côté, artiste en plein essor, pour lui donner une dimension encore plus inspirante.
- Interprétation : Jeanne Côté
LA compLa !nte au garnement
- Écrit en protestation contre la loi 22 en 1974, ce texte de Marc Favreau exprime une forme de résistance avec humour. Maxime a choisi de la jouer comme une chanson folk de protestation, avec un message fort sur les luttes sociales. Il a confié l’interprétation à Matiù, qu’il a jugé particulièrement adapté pour ce message.
- Interprétation : Matiù
LA DÉCAdANSE (Le DANSiNg)
- « La Décadanse (Le Dansing) », interprétée sur l’album par Mehdi Cayenne et portée par une ambiance de fête, de musique et de danse, invite à l’évasion. Maxime Auguste a voulu capturer cet esprit de réjouissance, tout en jouant avec le ton humoristique de Favreau. Le titre en anglais (le Dansing) se veut également une critique amusée des anglicismes qui peuplent notre vocabulaire et de la tendance de certains artistes francophones à vouloir chanter dans la langue de Shakespeare.
LA dÉCADANSE (J’A jamais eu de chAnce)
- Dans cette seconde partie du même monologue, « La Décadanse (J’ai jamais eu de chance) », Maxime explore une dimension plus introspective. La chanson, interprétée par Marie Claudel, conserve un groove nocturne, traduit la mélancolie de Sol et la lutte intérieure contre la peur et l’incertitude. Le texte épuré donne plus de force au message.
La Main d’ArTiSSE
- Ceux qui connaissent mes albums savent qu’il y a toujours une courte chanson d’auto-apitoiement. Être artisse n’est pas toujours facile, mentionne Maxime Auguste. « La main d’artisse », interprétée par Edgar Bori, est un clin d’œil à l’univers du cirque et des clowns, Maxime Auguste a composé cette chanson à partir d’une contrebasse de fortune.
SoRneTte à La lunE
- La pièce suivante, « La Sornette à la lune », est inspirée de la Sonate au clair de lune de Beethoven. Guido Del Fabbro orchestre cette pièce qui capture l’esprit fantasque de Sol.
La pUrée culture
- Maxime Auguste a eu le déclic pour mettre en chansons certains monologues de Marc Favreau avec le texte « La purée culture ». Le texte évoque la naissance de Sol dans un contexte de grande noirceur, une métaphore de l’émergence de la lumière. Maxime a trouvé intéressant que le texte parle d’une naissance, celle d’un artiste engagé à illuminer son époque.
- Interprétation : Luc De Larochellière
Fleur de Fenouil
- Le monologue « Fleur de fenouil », écrit par Marc Favreau pour sa femme Micheline, est l’une des premières chansons mises en musique par Maxime. Ce texte très personnel et intime fait ressortir un côté touchant et tendre de Sol, tout en mettant en avant des mots écrits avec beaucoup d’amour.
- Interprétation : Sylvie Paquette et Maxime Auguste
feu FEU
- « Feu feu » a été adapté par Maxime Auguste sans y modifier la structure originale, tant il semblait fait pour la chanson. La musique a été inspirée par la sarabande de Haendel, créant une atmosphère dramatique qui soutient parfaitement le ton de deuil et de tristesse du monologue, tout en gardant une dimension décalée propre à l’auteur.
Le GÉANT
- Avec ce monologue écrit en hommage à Félix Leclerc en 1983, Maxime Auguste a transformé le texte « Le Géant » de Marc Favreau en chanson. Il a voulu faire un pont entre l’univers de Favreau et celui de Félix, avec des arrangements orchestraux et des ruptures de ton, rendant hommage à l’écrivain tout en respectant son style unique.
- Interprétation : Yves Lambert
Lettre à un absent manteau
- Maxime Auguste a été inspiré par le monologue « Lettre à un absent manteau » qui traite de l’attachement émotionnel à des objets personnels, ici un manteau. Il a utilisé une mélodie de berceuse, avant de l’adapter à un style plus latino, créant une chanson qui évoque à la fois l’absurdité et l’intimité du personnage de Sol, le tout a été interprété par Florence K.
J’A pas choisi, j’a pris la pouBelle
- « J’a pas choisi, j’a pris la poubelle », un texte qui a touché Maxime Auguste, parle d’un accessoire emblématique du personnage et utilise un champ lexical familier que Maxime connaît bien, ayant grandi dans les ruelles de Montréal. Ce monologue a inspiré une chanson de style country urbaine, magnifiquement interprétée par Mara Tremblay. Cette dernière a été la première à accepter de participer au projet, attirée par l’admiration qu’elle portait à Marc Favreau.
le pREMIer vENU
- Maxime a extrait une partie du monologue Le premier venu, qui raconte l’histoire d’Adam et Ève, pour en faire une chanson dédiée aux récits initiatiques. Le duo avec Thomas Hellman a permis de créer une chanson forte, avec une touche de poésie inspirée par Raôul Duguay et son langage inventif dans le rôle du narrateur sage.
LE CRéPUSCULE dES VIEUX
- « Le crépuscule des vieux » a inspiré Maxime Auguste à composer une chanson émotive, avec des influences de la chanson française, à la manière de Brel ou Barbara. L’objectif était de rendre hommage à la beauté du texte tout en apportant une certaine émotion.
LA ReCYCLETTE
- Maxime a redécouvert le texte « La Recyclette » en préparant son album et a été particulièrement attiré par la finale optimiste du monologue. L’adaptation musicale a été réalisée avec Édith Butler, qui a composé la musique avec sa parolière Lise Aubut, apportant une touche personnelle et puissante à cette chanson. L’implication de ces deux artistes a été essentielle à la création de la version finale.
« En 2020, lors de ma première présentation publique, j’ai pris conscience que ce projet dépasse ma propre expérience et qu’il doit se déployer pleinement sur scène. La réaction positive du public a confirmé cette direction », raconte Maxime Auguste.
Le spectacle : « Esstradinaire Esstradivarius » - dès mai 2025
L’univers poétique et touchant de Marc Favreau, en musique et avec une touche théâtrale, nous fera voyager dans l’univers qu’il a créé pour Sol. À travers ses émotions et ses réflexions sur le monde qui nous entoure, le spectacle sera présenté en salle sous la direction artistique de Maxime Auguste, la direction musicale de Guido del Fabbro et mis en scène par Philippe Robert. Mettant en lumière l’œuvre intemporelle de Marc Favreau à travers les interprétations magistrales d’Ève Landry, Alexis Martin, Gabriel Favreau, Marie-Claudel, Mehdi Cayenne, Jeanne Côté, Sylvie Paquette et Maxime Auguste, cette soirée célébrera l’héritage exceptionnel de cet artiste hors du commun, où la poésie et l’émotion se conjugueront au rythme de la musique.
- 1er mai 2025 : Saint-Jean-sur-Richelieu, Théâtre des Deux Rives
- 8 mai 2025 : L’Assomption, Théâtre Hector Charland
- 9 mai 2025 : Montréal, Théâtre Outremont
- 11 mai 2025 : Brossard, Théâtre Manuvie
- 16 mai 2025 : LaSalle, Théâtre Desjardins
- 23 mai 2025 : Sherbrooke, Théâtre Granada
- 6 juin 2025 : Sainte-Agathe-des-Monts, Théâtre Le Patriote
- 8 juin 2025 : Québec, Salle Louis-Fréchette
- 9 juin 2025 : Baie-Comeau, Centre des arts de Baie-Comeau