
Le groupe Plants and Animals lance un tout nouvel extrait et le vidéoclip de « Le Queens ». Il s’agit d’une chanson francophone avec la voix d’Adèle Trottier-Rivard, inspirée par une soirée passée à Queens, NY. « The Jungle », le cinquième album studio du groupe, sera lancé le 23 octobre via Secret City Records.
La formation annonce aussi de toutes nouvelles dates de tournée, qui auront lieu dans ce qui sera, nous l’espérons tous, un monde post-COVID-19.
Le groupe partage l’inspiration de la chanson : « Woody s’est procuré cette machine qui permet à une batterie de jouer des échantillons, mais il ne savait pas comment l’utiliser. Malgré tout, il a découpé des accords de guitare de Warren et les a joués avec sa grosse caisse. Le résultat est un jam onirique et chancelant auquel nous nous sommes tous attachés. Nic a écrit la majorité des paroles en attendant en ligne chez Home Depot. Ça raconte une soirée dans Queens, à danser avec des inconnus, en remontant dans le temps au ralenti, tout en tombant amoureux. »
Le vidéoclip, réalisé par Yann-Manuel Hernandez, met en vedette le légendaire auteur-compositeur-interprète québécois Michel Rivard. Le réalisateur à propos du processus créatif et du contexte entourant ce moment inattendu : « "Le Queens" est un hommage au cinéma québécois des années 1960 et 1970, à la Nouvelle Vague, à Groulx, au réveil du Québec, à l’amour qui perdure malgré tout, aux esprits libres et à la folie de la vie. Le groupe a complètement embarqué et nous avons même réussi à organiser un petit spectacle dans une ruelle de Montréal pour documenter des moments de vie. Cet aspect atypique se reflète aussi dans l’idée d’ajouter un épilogue au vidéoclip avec Michel Rivard, le fondateur de Beau Dommage, qui recrée une scène emblématique de la Nouvelle Vague : Rivard incarne Devos, et Spicer joue Belmondo ».
« "The Jungle", qu’il est d’ores et déjà possible de précommander, démarre avec une batterie électronique qui sonne comme des insectes la nuit, expliquent les créateurs. Tout un univers prend vie dans les ténèbres. C’est beau, complexe et déstabilisant. Systématique et chaotique. Juste de l’instinct, sans plan. Les voix raillent, "yeah yeah yeah". Ce moment trouble où on remarque sa propre réflexion dans l’ombre. »
Chaque chanson est un tel paysage. La première finit abruptement et on devient un gamin qui regarde la lune à travers la fenêtre d’une voiture en se demandant comment elle peut demeurer aussi près alors qu’on file à toute vitesse le long d’une masse floue d’arbres. On voit une maison s’enflammer en tons de jaune, avec des échos du disco étrange de Giorgio Moroder, Donna Summer et David Bowie. On est pilonné par le rythme, puis libéré alors que l’environnement change soudainement — le vent se dissipe, la clarté revient. On est sous un lampadaire de Queens, dans la brume, au ralenti, en train de tomber amoureux. Et on parle maintenant en français, si ce n’était pas déjà le cas. Bienvenue.