D’une durée de 52 minutes, Le Diable au corps porte sur la folie et sur la création ; il vise à démystifier la maladie mentale à travers la présentation d’un groupe d’artistes atteints de troubles psychiques. Des passages oniriques imaginés par la réalisatrice Johanne Prégent (La peau et les os) et l’écrivaine Nelly Arcan (Putain, Folle) nous font pénétrer dans l’univers mystérieux de leur imaginaire et de leurs délires.
Ces artistes qui peignent, dessinent, sculptent et s’expriment, en traduisant leur difficulté d’être comme tant d’autres êtres dits « normaux », se confient avec une authenticité qui touche et dérange. Au Centre hospitalier Robert Giffard, à Québec, ils ont été regroupés à l’intérieur d’un programme appelé Vincent et moi, qui leur fournit le matériel nécessaire à l’expression de leur art, ainsi qu’un lieu d’exposition annuel. En les voyant peindre et dessiner, en approchant les œuvres si magnifiquement filmées, on prend conscience de leur talent et de leur humanité.
La collaboration de Nelly Arcan et de Johanne Prégent fait de cette production un film très attendu. Comme le dit Nelly Arcan : « Même si ces artistes souffrent de maladie mentale, leurs œuvres nous tiennent toujours un langage universel. Jamais elles ne se posent en rupture avec nous, bien au contraire ; elles se font lien, point, miroir de notre propre humanité ».
Le tournage s’est déroulé entièrement à Québec, en septembre et octobre 2006. Cette production a été rendue possible grâce à un financement du Fonds Canadien de télévision, du Crédit d’impôt cinéma et télévision : Gestion SODEC, du Crédit d’impôt pour production cinématographique ou magnétoscopique canadienne - Canada, avec la collaboration de la Télévision de Radio-Canada, ainsi que d’ARTV. Le film sera d’ailleurs diffusé sur les ondes de ces deux réseaux à partir de l’automne 2007.
Source : BBR Productions (2006) Inc. / [email protected]