Transit de Christian de la Cortina / Production indépendante / Distribution Les Films Séville
Produit avec peu de moyens, déjà comparé à des films d’action comme Bon cop, bad cop et Nitro, Transit explore le monde du vol de voiture et de la mafia. Santiago est un policier de la GRC qui s’est infiltré dans un gang de voleurs de voitures de luxe. Or, cette bande aide aussi la mafia locale à faire transiter de la drogue. Un détail qu’ignore un policier de la SPVM qui met tout en oeuvre pour arrêter l’exportation illicite des bagnoles. La toile se complexifie rapidement et Santiago est rapidement entraîné dans un flux d’événements sur lesquels il a peu de contrôle.
La force de Transit, c’est d’abord son scénario. Bien pensée, bien écrite, l’intrigue se dévoile à bon rythme. Jamais le spectateur n’a le temps de s’ennuyer tout au long du film. Quelques scènes manquent de finition et certains éléments de l’histoire manquent d’explications ou sont, au contraire, trop prévisibles. Si ce n’est de ces quelques détails, force est d’admettre que le tout est bien huilé, réaliste tout en demeurant excitant.
Entourée d’une pléthore d’acteurs de talent (Deano Clavet. José de la Cortina Sr., Luc Morissette, Julie du Page), Christian de la Cortina réussit bien son double rôle d’acteur et de réalisateur. Le jeu des acteurs, s’il ne traverse pas l’écran, fait passer les émotions nécessaires. Encore là, les seuls instants où l’on sent des dérapages se produisent dans des scènes qui semblent avoir été mises dans le film par convention. Il faut souligner le jeu de Luc Morissette en policier désabusé de la SPVM. Un rôle qui soutient le film à merveille et permet au réalisateur de conserver l’intensité du suspense tout au long du récit.