
Produit par Colette Loumède et Nathalie Cloutier au sein du Programme français de l’ONF, « Il ventait devant ma porte », réalisé par Pierre Goupil et Rénald Bellemare, prendra l’affiche en exclusivité au Cinéma Excentris à Montréal dès le 4 avril 2014.
Présenté en première mondiale aux Rendez-vous du cinéma québécois (RVCQ) en février, le film sera offert partout au Canada à la même date grâce à une sortie simultanée sur les plateformes ONF.ca et cinemaexcentris.com. Un documentaire puissant et des plus pertinents sur le combat contre la maladie mentale et le renouveau que permet la création, à l’heure où les politiques d’intervention en santé mentale et en itinérance font l’actualité.
Oeuvre aussi personnelle qu’émouvante, « Il ventait devant ma porte » marque le grand retour d’un artisan de l’image et du son dont nous étions sans nouvelles depuis plus de dix ans. Pierre Goupil est pourtant un cinéaste marquant qui, par le biais de l’autofiction et de l’essai autobiographique, a contribué au renouveau de la création dans notre cinéma. Avec franchise, Il ventait devant ma porte révèle aujourd’hui la raison de cette longue absence qui aurait pu l’éloigner à jamais de la pratique de son art.
En 2010, Pierre Goupil est même évincé de son logement et doit se reprendre en main. Atteint de troubles bipolaires, il se raconte dans cette chronique intime où il confie son rapport difficile à la maladie et revient sur son cheminement d’artiste aux prises avec la précarité et la vulnérabilité. Mais à tout apitoiement, le film préfère la célébration de l’amitié, des liens sociaux, de l’engagement politique et de la création qui redonnent une direction à la vie.
C’est ainsi que nous rencontrons des anciens compagnons de tournage (Michel La Veaux, directeur photo du film « Le démantèlement » de Sébastien Pilote), les vieux amis de la Casa Obscura, notamment Jacques Leduc (« On est loin du soleil », « Trois pommes à côté de sommeil »), Richard Brouillette (« L’encerclement ») et Paule Baillargeon (« La cuisine rouge », « Trente tableaux »). Réalisé en toute complicité avec Rénald Bellemare, « Il ventait devant ma porte » revendique le non-conformisme et la liberté de l’individu face à tous les pouvoirs qui asservissent.