
Fred Fortin dévoile, dans la plus grande surprise, à commencer par la sienne : « Microdose ». Ce sixième album en carrière est disponible dès maintenant, sur étiquette Grosse Boîte. Comme une fenêtre entrebâillée sur un portrait de famille tracé à grands gestes libres, un album garroché, non sans finesse et humour, déballé presque d’un coup par l’homme-orchestre qui refuse d’arrêter ses niaiseries et qui fuit à toutes jambes devant la proposition du mythe vivant, même à l’approche de la satanée cinquantaine.
Fred Fortin a souvent camouflé des dédicaces plus ou moins détournées dans l’apparent chaos poétique de ses textes. Avec « Microdose », la plume se délie davantage et il dessine des parcelles de son noyau familial, le paysage de ses moeurs, de son quotidien et de ceux qui le peuplent, à commencer par un hommage à Wendy, chien-emblème de l’univers Fortinien, disparu l’an dernier. Entre deux ou trois délires caustiques crachés spontanément, on devine la silhouette d’un entourage en chair et en os, chanté avec une tendresse qui n’est pas étrangère à Hank Williams ou au plus contemporain Sun Kil Moon.
Un pied dans l’autodérision, une main sur le coeur, le vieux routier s’éloigne de la « grosse prod » et s’offre un album dépouillé, sans calcul, sans trompette, mais avec un peu de tambour par-ci par-là : pour le fun. « Juste des maquettes », mais pas tout à fait. Un Fred Fortin moqueur, le sourire toujours en coin, comme en témoigne la chanson titre, en trendy « majeur 7 » ; parodie affectueuse dédiée à certains hippies californiens à casquettes-à-palettes, cigarettes nonchalantes au bec. Discrets, des invités nous attendent au détour, un par toune, pas plus : Fortin, artisan minimaliste, de retour sur le plancher des vaches.
Une « bebite », ce disque réalisé tout-seul et enregistré à St-Félicien, avec les suspects habituels, plus clairsemés pour une fois : Olivier Langevin à la guitare, François Lafontaine aux synthétiseurs, Eric Hove et Joe Grass attrapés au détour d’une flûte ou d’un lap steel. Pierre Girard s’est chargé du mixage aux côtés de Fortin et Richard Addison a fait le mastering au studio Trillium. Martin Bureau signe encore une fois la pochette, à l’image de son ami, sorte d’ode à Pink Floyd, clin d’oeil à Wendy, aquarelle d’une alliance qui dure depuis une bonne couple de pochettes. Album trash, album pur : produit d’une période prolifique pour la bête volumineuse et ses acolytes, un moment où la vie va vite et les chansons s’enfilent simplement les unes après les autres sans trop se poser de questions.
« Microdose » est disponible dès maintenant sur les plateformes de téléchargement et d’écoute en continu. L’album est également offert en CD sur Bandcamp et en magasins. La version vinyle suivra à l’automne.
« Microdose »
- « Microdose »
- « Électricité »
- « Led Zeppline »
- « Cracher en l’air »
- « King size »
- « Crocodile »
- « Cave »
- « Wendy »
- « Cuite »
- « Redneck »
- « Zéro-trois-quart »
- « Bocal »
En spectacle :
- 21 septembre : Saguenay - La Saguenéenne
- 6 octobre : Bécancour - Distillerie du Quai - complet
- 11 octobre : Shawinigan - Salon Wabasso
- 31 octobre : Jonquière - Café-théâtre Côté-Cour
- 1er novembre : Saint-Prime - Vieux Couvent
- 9 novembre : Montréal - Maison de la culture Maisonneuve - complet
- 14 novembre : Sains-Jean-Port-Joli - Ras L’Bock
- 15 novembre : Mont-Louis - La Pointe Sec
- 16 novembre : Saint-Casimir - Théâtre des Grands Bois
- 20 novembre : Québec - L’Anti Bar & Spectacles
- 21 novembre : Québec - L’Anti Bar & Spectacles
- 28 novembre : Montréal - La Tulipe
- 30 novembre : Gatineau - Minotaure
- 6 décembre : Saint-Adolphe-D’Howard - L’Ange Vagabond
- 7 décembre : Saint-Adolphe-D’Howard - L’Ange Vagabond - complet