L’équipe du Mois Multi lève le voile sur son 21e festival qui sera jeune, désinvolte, punk et contemporain. Spectacles, performances, laboratoires et happenings, en phase avec la fine pointe de l’art vivant multidisciplinaire et électronique d’aujourd’hui, seront au coeur de la programmation. Une édition spéciale, condensée sur 5 jours de festivités, avec près de 70 artistes, originaires du Canada, de France, de Belgique, du Pérou, d’Espagne, d’Allemagne, des États-Unis, de Russie, d’Afrique du Sud et de Suisse. Vingt projets artistiques à découvrir pour parler ensemble de tout ce qui tombe et de ce qui vient après.
Les festivaliers sont conviés à une édition spéciale, adaptée à la réalité du projet de rénovation de la Coopérative Méduse, lieu de diffusion principal de l’événement. C’est donc un Mois Multi de 5 jours qui est offert cette année. 5 jours denses dans une ambiance festive. Ainsi, du 5 au 9 février 2020, les activités défileront du matin au soir pour combler tous les publics. Emile Beauchemin agi à titre de commissaire de cette présente édition. Il a reçu l’aide de Jeanne Couture, Laurence P. Lafaille et Michel Plamondon qui ont chacun programmé un ou deux projets coup de cœur dans leur champ respectif, soit les installations, le jeune public et la musique électronique. Les activités seront principalement présentées dans les espaces de Recto-Verso soit la salle Multi et studio d’Essai à la Coopérative Méduse, mais également chez plusieurs partenaires tels que l’Oeil de Poisson, la Maison de la littérature, Engramme, VU, la Maison pour la danse et dans des lieux comme la Caserne et chez Thibaudeau Métal.
Spectacles et performances
Projets hybris (Montréal), collectif interdisciplinaire queer, nous présentera son spectacle « Youngnesse » une réflexion sur l’énergie politique de la jeunesse. Dix performeur.euse.s croisent danse, théâtre, musique et arts visuels pour tracer le portrait d’une génération. Le collectif Tôle (Montréal) proposera le spectacle « Bébés Fontaine », une libre célébration de l’oeuvre de Brigitte Fontaine, chanteuse, écrivaine et comédienne française. Le bureau de l’APA (Québec), en compagnie de plusieurs complices, nous offrira « Le show sur l’effondrement qui n’aura pas lieu » (présenté en collaboration avec VU), une conférence-démonstration où poésie sonore, citations, attaques verbales, viole de gambe, diffraction temporelle et extraits d’intellos connus s’entrechoqueront. Productions Menuentakuan et Hub Studio (Montréal) présenteront « Mushum », un espace où se rencontrent aînés autochtones et un public curieux des enseignements et témoignages de ceux-ci. Un mariage des technologies d’avant-garde et de la tradition orale dans un spectacle documentaire. Bill Coleman et Gordon Monahan (Toronto) feront découvrir « Sound of Mind and Body », une collaboration biométrique où les ondes cérébrales et musculaires d’un danseur transmettent des données à des logiciels pour ainsi activer son et lumière en temps réel.
Nouveau volet « Emergences »
Dans une volonté d’offrir une place aux jeunes artistes, les commissaires du Mois Multi ont créé le nouveau volet « Emergences » soutenu par Première Ovation. C’est ainsi que deux compagnies de la relève proposeront chacune un projet dans la présente édition du festival. Présenté en collaboration avec Engramme, le Théâtre de l’Impie (Québec) nous offrira « L.Y.C.R.A », une performance d’endurance d’une durée de 12 heures, un mouvement perpétuel dans lequel trois performeuses tâcheront de repousser leurs limites, jusqu’au black-out. Le collectif multidisciplinaire Les indiscipliné.es (Québec), portera sur scène « Les théories de l’effondrement / Phase A », une succession de tableaux où le spectateur doit trouver l’équilibre et effectuer des allers-retours entre la contemplation, l’introspection et le rythme, la vigueur ou la ferveur.
De 3 à 77 ans
Cette année, deux projets seront accessibles aux plus et moins jeunes. Post uit Hessdalen (Belgique) débarquera avec son conteneur pour présenter aux festivaliers (dès 5 ans) « Pakman », une performance rythmique des plus intenses où cohabitent cirque, théâtre et arts visuels. En collaboration avec Antitube, la programmation propose également « Cinoche », une sélection de courts métrages d’animation provenant de divers pays (dès 3 ans).
Résidences, laboratoires et manœuvre
Dans une volonté de créer de nouvelles habitudes au Mois Multi, deux résidences de création seront présentées cette année. Jocelyn Pelletier (Québec) travaillera sur l’idée d’incarnation physique et concrète des idées et des concepts de catastrophe écologique avec son projet « Avaler l’Himalaya ». Au terme d’une résidence de sept jours sera présenté un laboratoire, une installation performative, qui se voudra une cérémonie pour nous confronter à la fatalité qu’implique notre mode de vie actuel. À la Maison pour la danse sera offert « Invisible » d’Aurélie Pedron, une résidence-laboratoire en continu, 24 heures sur 24, pendant lesquelles plusieurs artistes se questionneront sur la dissolution de l’ego et les frontières du corps. Daniel Danis invitera pour sa part les citoyens à venir réfléchir sur l’art durable durant une manoeuvre qui se tiendra chez Engramme. Dans une proposition qui affronte de plein front l’essentiel, il rassemblera sur une période de 2 jours une dizaine d’intervenants pour questionner, débattre et rebâtir.
Installation, exposition et réalité virtuelle
Diane Landry (Québec) exposera son oeuvre mythique « École d’aviation » dans la grande galerie à l’Oeil de Poisson, collaborateur de cette présentation. Après 18 ans d’absence à Québec, mais en tournée à travers le monde, l’installation est de retour. Au centre de la galerie sont perchés 24 parapluies. Ils forment un conciliabule, se déploient, puis se replient avec lenteur à une vitesse rappelant notre respiration. La Maison de la littérature proposera dans son studio, « La chemise de Frank O’Hara », un projet de réalité virtuelle présentant quatre calligrammes 3D manipulables conçut à partir de quatre textes de la suite « La chemise de Frank O’Hara » de Bertrand Laverdure (Montréal). Finalement, le bureau de l’APA et Stéphanie Béliveau (Québec) inviteront les visiteurs dans « L’expo sur l’effondrement qui n’aura pas lieu », un expo-atelier de travail sur le livre « L’effondrement, compte-rendu » dans la galerie de VU.
Les soirées électroniques
Pour une troisième année consécutive, l’équipe du Mois Multi a fait appel à Michel Plamondon comme commissaire invité pour imaginer des fins de soirées électroniques. Magnanime (Montréal) et Stephen Beaupré (Montréal) prendront d’assaut La Cuisine pour la soirée « Faire la bombe » le 7 février. De plus, un programme de musique électronique clôturera la soirée d’ouverture du festival à Méduse. Essaie pas (Montréal), groupe composé de Marie Davidson et de Pierre Guerineau, présentera un mélange de voix douces, de guitares entraînantes, de marmonnements et d’électronique minimaliste.
Colloque
Les 7 et 8 février 2020, le Mois Multi et le RASE (Regroupement des arts de la scène et de l’écran) proposeront le colloque « Ébullitions ». L’événement se tiendra sur trois jours et se composera de conférences de fond qui porteront sur les arts vivants, le théâtre, les arts de l’écran ainsi que les arts littéraires. On interrogera les liens qui existent entre recherches et créations par l’intermédiaire de présentations d’expert.e.s doctorant.e.s, d’étudiant.e.s à la maîtrise, de professeur.e.s et de chargé.e.s de cours.
Billetterie
Le Passeport du parfait festivalier est de retour, donnant accès à tous les spectacles de la programmation 2020. Régulier : 130 $ / 30 ans et moins : 110 $ (taxes et frais de service inclus). Le Forfait découverte quant à lui offrira 20 % de rabais à l’achat de 3 billets de spectacles différents.
Le Passeport, le forfait et les billets à l’unité sont en vente en ligne et par téléphone (581-748-6669) dès maintenant. Du 5 au 9 février, il sera également possible de se procurer le tout en personne à la billetterie du Mois Multi qui ouvrira les jours de spectacle à partir de 16 h, dans le Hall de Méduse (591, rue Saint-Vallier Est).