Émile Bilodeau marque son retour avec le bestiaire financier de « La jungle du capital »
Un an et demi après Grandeur mature, Émile Bilodeau est de retour avec « La jungle du capital », un extrait annonçant la suite. Récit de la classe moyenne québécoise « qui est don’ pas à l’aise de jaser d’argent » transposé en allégorie animale sur fond de rythmes latins, l’extrait et le vidéoclip « La jungle du capital » sont offerts sur toutes les plateformes d’écoute en continue et de téléchargement.
Requin, lion, huard, ours et autres poissons et fauves : un bestiaire soumis à la loi du plus fort, et le plus fort, c’est celui qui a le pactole. Fable moderne motivée par un discours socioéconomique, « La jungle du capital » file à travers ciel, terre et mer pour jaser de créances, d’endettement et de banquiers, projetant le malaise bien québécois du rapport à l’argent.
Parler d’argent, c’est pas toujours évident, mets-en
Chanson pop-rock québ perméable d’arrangements de cordes et cuivres aux inspirations latines, « La jungle du capital » présente un plein son cass plus imagé, plus aiguisé : s’en remettant à la bonne vieille recette de changer le monde avec l’humour, Émile Bilodeau aborde les écueils financiers en les plaçant sur un plus large échiquier social, évoquant les affres de l’écoanxiété, de la surproduction et de l’étalement - et c’est coiffé d’une finale poing-en-l’air, scandant « Nous deviendrons les lions de la rébellion ». Tant dans les thèmes que dans le ton, « La jungle du capital » jette grandement les bases d’un troisième album à paraître cet automne : une porte ouverte sur la suite - tant dans le catalogue de l’artiste que dans celle du monde. L’extrait s’accompagne d’un vidéoclip allégorique réalisé par Khoa Lê (Les enfants), où Émile emprunte la forme de plusieurs animaux à l’esthétique DIY surréaliste, dont la fin coup-de-poing ne laissera personne indifférent.
Écrite et composée par Émile Bilodeau et réalisée par Philippe Brault, « La jungle du capital » est propulsée par la voix caractéristique et la guitare acoustique du premier et la basse du second, appuyés de José Major aux batterie et percussions, de Nathan Vanheuverzwijn aux claviers et de Miriam Pilette à la guitare électrique. Et c’est bien gréé d’arrangements pour porter ça plus haut, avec David Carbonneau à la trompette, Renaud Gratton au trombone, François Pilon et Mélanie Belair au violon, Ligia Paquinà l’alto et Sheila Hannigan au violoncelle. La prise de son et mixage sont de Ghyslain-Luc Lavigne, et le mastering, de Marc Thériault.
Les riches s’empiffrent et la classe moyenne s’en fiche
On s’en *****
Ici, les pauvres sont poursuivis par les fauves
Je suis l’humble animal
De la jungle du capital