Les exclusivités

Observer les tendances internationales demeure important pour les producteurs canadiens, tout simplement parce que les tendances sont des indicateurs des meilleures acquisitions, adaptations et formats scriptés et non scriptés. Si vous êtes un producteur, cela peut aider à trouver de l’inspiration de ce qui se fait le mieux dans d’autres pays et créer des projets qui ont davantage de chances d’atteindre l’audience, tout en réduisant le risque de financement, a expliqué Léa Moreau, gestionnaire d’affaires en charge de la zone Amérique (Amérique du Nord et Amérique latine) de la firme Glance, lors de Prime Time, la conférence annuelle de la Canadian Media Producers Association (CMPA).

Aujourd’hui étudiante en cinéma à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Charlie Côté s’est adonnée à bon nombre de pratiques artistiques avant de découvrir sa passion pour la cinématographie. Tour à tour musicienne, interprète au théâtre et comédienne pour l’industrie de l’audiovisuel, elle s’intéresse à ce qui se passe derrière la caméra. Une volonté qui l’a menée à réaliser une série de courts métrages dans le cadre de ses études, dont le dernier, « Je me moi », sera projeté en première mondiale aux Rendez-vous Québec Cinéma. Qui fait Quoi s’est entretenu avec elle sur ce projet marquant où elle a pu pour la première fois combiner ses penchants créatifs.

Toujours fasciné par les tragédies quotidiennes, Alexandre Lefebvre s’est inspiré de l’impact de la crise du logement dans son quartier de Verdun pour écrire son plus récent court métrage, « Chez nous », présenté en primeur à CINEMANIA. Ce portrait intimiste d’une éviction, produit par La créative films, a pour parti pris d’humaniser les deux côtés de cette situation, une volonté que le cinéaste a tenu à conserver jusqu’au bout de son projet. Qui fait Quoi s’est entretenu avec lui peu de temps avant le retour de son oeuvre sur grand écran aux Rendez-vous Québec Cinéma (RVQC).

À l’occasion de la soirée d’ouverture du 14e festival Fondu au Noir, Samuel Suffren a une nouvelle fois présenté son court métrage « Des rêves en bateaux papiers », plusieurs fois primé depuis sa première à Sundance début 2024. Un parcours riche en projections et en distinctions à l’international qui a permis au cinéaste haïtien de montrer au plus grand nombre sa propre vision de son pays, en ferme opposition aux courants de pensée habituels. Il a pu faire part de sa perspective sur son oeuvre et sur Haïti au public du festival montréalais, une rencontre à laquelle Qui fait Quoi a répondu présent.

La comédie autochtone se trouve en plein essor, franchit les barrières et attire le public à travers le Canada et ailleurs. Trois séries s’avèrent particulièrement intéressantes : « Mohawk Girls », « Acting Good » et, plus récemment, « Don’t Even ». Lors Prime Time, la conférence annuelle de la Canadian Media Producers Association (CMPA), qui s’est tenue fin janvier, les organisateurs avaient invité la scénariste Amber-Sekowan Daniels (Sekowan Media), Tina Keeper, comédienne et productrice (Kistikan Pictures), et Brittany LeBorgne, actrice et productrice (Rezolution Pictures), dans une discussion animée par Melanie Hadley, vice-présidente, Industrie, partenariats et croissance, du Bureau de l’écran autochtone, à venir discuter de l’état de l’humour dans les productions autochtones.

Non contente de créer ses propres documentaires, la cinéaste Fanie Pelletier cherche également à propulser le format auprès du grand public, au-delà de ses initiés et des cercles de cinéphiles. C’est dans cette optique que la réalisatrice de « Photo jaunie », « Vagabonds » et « Jouvencelles » a rejoint l’organisme Tënk en juillet dernier, où elle s’est vue confier la responsabilité du projet pilote « La semaine du Doc ». Qui fait Quoi a discuté avec elle pour en savoir davantage sur cette initiative, dont la première édition se déroulera du 4 au 13 avril prochain.