Les exclusivités

Depuis la fondation en 1985 de leur compagnie de théâtre, Ondinnok, Yves Sioui Durand et Catherine Joncas demeurent fermement engagés pour la propagation des cultures et des récits autochtones au-delà de leurs frontières, via les arts de la scène. Une volonté qui se retrouve aujourd’hui célébrée sur la promenade des Artistes en la forme d’une exposition photographique, « YAWENDA’ », retraçant en images les 40 années d’activité du duo et de ses partenaires sur les planches d’ici et d’ailleurs. Qui fait Quoi s’est entretenu avec les cofondateurs pour en savoir davantage sur cet événement, qui ramène selon eux à la création même de leur organisation.

En 2020, en pleine pandémie de la COVID-19, l’Office national du film a lancé un appel à courts métrages documentaires à des réalisateur·trice·s pour réaliser afin de documenter, à leur façon, ce qu’ils et elles étaient en train de vivre. Will Prosper a discuté avec le producteur Pierre-Mathieu Fortin, se disant qu’il serait intéressant de parler de certains angles, des réalités, de ce qui se passe à Montréal-Nord. Au même moment, l’assassinat de George Floyd a complètement happé la planète. De cette époque et de cette réflexion, est né « reExistence », un court métrage créé à partir d’un nombre considérable d’archives des années 1960 à aujourd’hui sur la réalité des Noirs au Canada.

Il y a une dizaine d’années aujourd’hui, Mélanie Charbonneau découvrait le monde militaire lors d’un tournage publicitaire pour le compte des Forces armées canadiennes. Un univers pour lequel elle nourrit aujourd’hui une passion, fascinée par les histoires des hommes et des femmes qui y évoluent sur le terrain. C’est donc par intérêt personnel que la cinéaste derrière « Fabuleuses » s’est penchée sur la biographie de Sandra Perron, première femme officière de l’infanterie canadienne, un récit qu’elle a fini par porter à l’écran sous la forme d’un long métrage, « Seule au front ». Qui fait Quoi est revenu avec elle sur ce projet.

Cinéphile depuis l’adolescence, Jeanne Carrière a délaissé ses études en travail social au profit de l’apprentissage du 7e art, convaincue qu’il s’agissait du meilleur médium pour avoir une portée concrète sur la société. Une volonté qui a failli être étouffée en 2021, lorsqu’elle a subi un grave accident qui l’a laissée tétraplégique. Ayant depuis recouvré l’usage partiel de ses mains, la diplômée de L’inis a pu réaliser l’an dernier son premier court métrage professionnel, « Bigfoot », lors d’un tournage entièrement accommodé à ses besoins. Qui fait Quoi s’est entretenue avec l’autoproclamée « réalisatrice roulante » pour en savoir davantage sur cette production atypique.

Écrivaine de son état, Claire Legendre s’est également adonnée à d’autres médiums d’expression au cours de ses vingt-huit années de carrière, à savoir le théâtre et le cinéma documentaire. Celle qui travaille comme professeure de littérature à l’Université de Montréal depuis 2011 propose aujourd’hui une nouvelle expérience créative : un balado intitulé « Translations », composé de dix épisodes dans lesquels elle raconte la vie de personnes immigrantes établies au Québec. Qui fait Quoi en a discuté avec elle à l’occasion de son lancement en ligne au début septembre.

Le 1er avril 1995, l’ancienne Société générale des industries culturelles (SOGIC) et l’Institut québécois du cinéma ont officiellement fusionné afin de promouvoir à plus grande échelle les industries culturelles de la province. Une mission que la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC), résultat de cette union, poursuit encore à ce jour. Pour commémorer ses trente années d’existence, l’institution provinciale a réuni plusieurs centaines de ses clients et partenaires dans ses bureaux montréalais, un rassemblement auquel Qui fait Quoi a participé.