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    Sarahmée chante « Pleure pas ma Fille, sinon Maman va pleurer » Sarahmée. Photo: Stephanie-Dinsdale

    Sarahmée chante « Pleure pas ma Fille, sinon Maman va pleurer »

    22 octobre 2024, 00h00
         |     

    L’album « Pleure pas ma Fille, sinon Maman va pleurer » marque le début d’un nouveau cycle musical pour Sarahmée. Les pièces de ce nouvel opus, réalisé par ses acolytes habituels soit Tom Lapointe et Diego Montenegro, seront présentées pour la première fois sur scène lors de la rentrée montréalaise de l’artiste le 14 novembre prochain.

    C’est une aventure chronologique que Sarahmée invite à vivre en écoutant l’album du début à la fin. Véritable réflexion personnelle, cette œuvre qui souligne l’importance des liens familiaux et culturels est le fruit d’une vision précise où chaque élément, des arrangements musicaux à l’esthétique visuelle, a été pensé avec soin.

    J’ai ressenti le besoin de me plonger entièrement dans ce projet, sans retenue, collaborant avec des artistes avec qui j’entretiens une connexion profonde et sincère. C’est probablement l’album qui me ressemble le plus, à tous les points de vue. - Sarahmée

    L’album « Pleure pas ma Fille, sinon Maman va pleurer dès maintenant » s’ouvre sur un hommage familial et à son frère Karim, posant ainsi les fondations d’une trame narrative profondément émotionnelle. Au Sénégal il y a une tradition lors des mariages, des décès, ou des fêtes, où une griotte ou un griot (poète, chanteur et musicien ambulant) est invité pour venir chanter en l’honneur de la personne. La griotte qui ouvre l’album chante le deuil, l’espérance, l’amour et la peine aussi. Pour Sarahmée, il s’agit de la plus belle façon de rendre hommage à son frère. Chaque note résonne avec l’écho de ses racines et de sa culture, créant une alchimie entre le passé et le présent.

    Sur la chanson « À la dur », on peut entendre des chants des femmes pêcheuses de Joal, que la rappeuse a rencontré à Dakar en 2022 lors du tournage de Elles, série documentaire sur des collectifs de femme à travers le monde, ce qui ajoute une dimension authentique et poignante. La pièce est un reflet des deux dernières années de l’artiste et exprime ce qu’elle a dû traverser. Sarahmée a d’ailleurs remporté le Prix Gémeaux de la Meilleure animation : documentaire ou affaires publiques pour la série « Elles » (Picbois Productions) lors du dernier gala.

    « La vie d’avant » avec Rymz est une réflexion que Sarahmée porte sur sa relation à distance. Elle constate qu’elle ne regrette pas son passé amoureux, même s’il a été tumultueux. Quand elle a enfin trouvé la bonne personne, cette dernière était loin. Ce morceau exprime l’ennui de l’absence et le désir d’être ensemble. L’artiste chante « dama la nopp », qui signifie « je t’aime » en wolof, soulignant ce besoin simple d’être proches et complices malgré la distance qui nous sépare.

    « Pour de l’argent » est une chanson qui parle d’elle-même. Sarahmée exprime ses émotions et sa réaction face aux aléas de la vie. Elle affirme que, même si des obstacles surgissent, elle suit son propre chemin et ce n’est pas l’argent qui la motive. Elle continue de faire ce qu’elle aime avec le cœur. C’est une chanson très directe qui montre que l’argent ne devrait pas mener le monde.

    Inspirée de faits réels, « C’est pas toi, c’est moi » explore les expériences amoureuses de Sarahmée, marquées par des moments d’incertitude sur ce qu’elle voulait. « J’ai souvent blessé des femmes que j’aimais, pensant agir au mieux. En me regardant dans le miroir, j’ai fait un constat honnête sur mon rôle de partenaire. Le dernier couplet raconte une relation toxique qui m’a ouvert les yeux sur ce que je ne voulais plus », raconte Sarahmée. La chanson montre que la toxicité peut venir de différentes perspectives, et j’apprécie son côté brut et sincère.

    Sarahmée avait enregistré une maquette il y a quatre ans de la chanson « Reines » et a été agréablement surprise de voir à quel point les paroles résonnaient encore avec elle. Cette chanson est un hommage aux femmes, en particulier aux femmes noires, et aborde des thèmes comme la reconnaissance tardive et la violence faite aux corps féminins. Sarahmée a aussi invité sa mère à jouer de la kora, instrument qu’elle maîtrise depuis plus de 30 ans. Sa présence sur le morceau le rend d’autant plus touchant. « Pour moi, ma mère est ma reine, et partager ce titre avec elle est une expérience profondément émotive. »

    « Fallait qu’on vive » est née de sessions en studio avec Eman, un ami de longue date qui était proche de Karim. La chanson exprime l’idée qu’après avoir vécu des moments difficiles, il est temps de s’amuser et de profiter de la vie, même si certains ne sont plus là. Le refrain souligne ce message d’espoir. On peut entendre une chorale nigériane qui apporte un côté de soul et de lumière. Musicalement, le morceau mêle des influences baile funk et rythmiques brésiliennes.

    S’inspirant de l’afrobeat, la chanson « Donne-moi la main » est une chanson d’amour qui prend une autre dimension avec la voix de Ya Cétidon. La chanson est une invitation à s’amuser et à s’aimer. À la fin, on y entend un solo de kompa, musique populaire haïtienne, qui fait un clin d’œil à la grande communauté haïtienne de Montréal, intégrant ainsi une partie de la culture québécoise.

    « Sonia Benezra » est une chanson axée sur l’ego trip, pleine de punchlines où Sarahmée expose ses désaccords et revendications. « Je me donne des fleurs, car qui d’autre le ferait ? Il est souvent difficile de reconnaître les femmes dans le rap, et j’ai choisi ce titre en hommage à Sonia Benezra, une figure respectée qui a marqué la culture québécoise. Son retour cette année m’a inspiré : elle est une OG de l’entrevue, et je voulais faire un parallèle un peu audacieux. Je ne me considère pas comme une nouvelle venue, mais je suis là depuis longtemps et je suis plus présente que jamais. »

    Créée lors d’une session live avec le pianiste Alexis Elina, la chanson « Juste du love » capture l’esprit du gospel, une célébration de l’amour. Dominique Fils-Aimé a rapidement écrit des paroles pour la chanson, ajoutant sa magie. La chanson se clôt sur des remerciements dans une énergie de pasteur, parlant d’amour et de lumière, pour conclure l’album sur une note positive.

    Sarahmée sera à l’animation du Premier Gala de l’ADISQ le 30 octobre prochain.

    La rentrée montréalaise « Pleure pas ma Fille, sinon Maman va pleurer » aura lieu aux Foufounes Électriques dans le cadre de Coup de cœur francophone le 14 novembre prochain.

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