Dès le 8 novembre, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) convie le public à une rencontre inattendue avec l’art inuit.
Déployée dans des salles lumineuses, rénovées et modernisées totalisant 200 m2 au rez-de-chaussée du pavillon Michal et Renata Hornstein, ᐆᒻᒪᖁᑎᒃ uummaqutik : essence de la vie double la surface d’exposition consacrée à l’art inuit au Musée.
Imaginée par l’artiste et commissaire inuk asinnajaq, cette nouvelle présentation de la collection d’art inuit du Musée propose une méditation sur les rythmes de la vie quotidienne dans les territoires circumpolaires de l’Inuit Nunangat (terre natale). Elle y rassemble des œuvres datant de 1949 à nos jours qui témoignent de la diversité et de la richesse de la création artistique inuit.
Privilégiant une approche narrative audacieuse et poétique, cette exposition évolutive sera actualisée au fil des saisons. Elle permettra d’admirer en rotation, au cours des cinq prochaines années, quelque 120 oeuvres de 70 artistes inuit provenant du Nunavut, du Nunavik, du Nunatsiavut et des territoires désignés des Inuvialuit. Plusieurs œuvres sont présentées pour la première fois au Musée.
ᐆᒻᒪᖁᑎᒃ uummaqutik : essence de la vie
Le parcours inaugural présente 60 oeuvres de la collection du MBAM – estampes, dessins, œuvres textiles, photographies, peintures, sculptures et installations – produites par des artistes comme Siku Allooloo, Darcie Bernhardt, Lucassie Echalook, Charlie Alakkariallak Inukpuk, Niap, Gayle Uyagaqi Kabloona, Joe Talirunili et Jessica Winters, sans oublier un remarquable side-car de motocyclette de Mattiusi Iyaituk et d’Étienne Guay prêté par l’Institut culturel Avataq, ainsi qu’une sélection d’œuvres promises en don par Lois et Daniel Miller. Plus tard, l’espace accueillera également des oeuvres de Kudluajuk Ashoona, de Shuvinai Ashoona, d’Annie Pootoogook et de Johnny Pootoogook, entre autres artistes de renom.
L’artiste Couzyn van Heuvelen a par ailleurs réalisé l’œuvre Qulliq (2024), deuxième commande d’art autochtone du MBAM pour l’année en cours. Cette imposante sculpture en verre, qui rappelle par sa forme et son titre la lampe à l’huile inuit, est la toute première oeuvres de l’artiste à entrer dans la collection du Musée.
L’énergie qui relie les êtres et transforme notre univers
À travers leurs oeuvres, les artistes expriment leur vision des moments à la fois simples et extraordinaires du quotidien, comme la naissance, les soins prodigués aux enfants, la vie de tous les jours et les travaux saisonniers réalisés en communauté. Ensemble, les œuvres exposées donnent à voir ces moments comme un échange, une transmission d’énergie qui lie l’humain à tous les êtres vivants, ainsi qu’aux pierres et aux étoiles.