Mathieu Bourret présente ce vendredi son nouvel album, « Illumination II ». Après la sortie de ses pièces « Soir d’hiver » et « Ce qui reste en mémoire » plus tôt cet automne, le pianiste et compositeur dévoile l’entièreté de son deuxième album de Noël.
À travers des arrangements parfois animés et joviaux, parfois plus nostalgiques, « Illumination II » se veut une proposition à la fois ludique et profonde, éveillant instantanément l’esprit des fêtes chez ses auditeurs.
« Pour Mathieu, la musique de Noël a toujours représenté une sorte de portail temporel où les mélodies peuvent être associées à des souvenirs et à des états d’âme. Grâce à la richesse de sa composition, il a réussi à figer des fragments précieux de notre mémoire, telle une collection de souvenirs du temps des fêtes. Inspiré par les univers de Claude Léveillée et d’André Gagnon, Mathieu Bourret livre des pièces vives et touchantes, dans lesquelles il s’amuse à transformer un souvenir de Noël en quelque chose de plus lumineux. »
Les deux premières pièces de l’album transportent vers des terrains connus en revisitant deux grands classiques de Noël, soit « Il est né le divin enfant » et « Mon beau sapin ». Bien que le premier morceau ait une symbolique religieuse importante, le pianiste pour sa part, le perçoit différemment : « Pour moi, cette mélodie représente la naissance de plus grand que soi, comme une illumination : quand la magie de Noël refait surface, devient contagieuse, rassemble, et unit tout un chacun comme une parenthèse lumineuse dans une vie tumultueuse. »
Ensuite, il fait découvrir un morceau un peu méconnu du répertoire populaire de Noël, « Entre le bœuf et l’âne gris ». Cette pièce est l’une des toutes premières chansons de Noël importées en Amérique ; un métissage stylistique symbolisant la voix d’un peuple subissant les traditions imposées. Dans le titre suivant, le musicien offre une réinterprétation riche et complexe de « L’enfant au tambour », qui offre un regard plus introspectif sur ce classique.
Il y a quelques semaines, Mathieu Bourret faisait paraître son extrait « Soir d’hiver », un hommage à la pièce originale de Claude Léveillée qui met en chanson le poème du même nom, écrit par Émile Nelligan. On peut y entendre la voix du compositeur qui agrémente la mélodie poignante.
Finalement, le dernier morceau, « Ce qui reste en mémoire », paru plus tôt cet automne, conclut l’album sur une note nostalgique, nous berçant au cœur d’arrangements émouvants et empreints de la beauté humaine.
Sur l’album, nous retrouvons quelques collaborations, comme celle de la chanteuse Katerine Desrochers ou de la violoncelliste Émilie Leclerc. « Illumination II » est un clin d’œil à l’humain traversant la période des fêtes, à sa manière et avec sa vision singulière. Des cordes par moment pincées, d’autres étouffées, un son feutré, des voix à l’unisson, des séquences d’échantillonnage, des histoires, des souvenirs : c’est ce qui compose cette illumination.
Mathieu Bourret prévoit plusieurs dates de spectacles au Québec dans les semaines à suivre.