
Le MNBAQ propose des expositions inédites et des activités hautes en couleur
En pleine transformation, avec la construction du futur Espace Riopelle qui va bon train, le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), acteur incontournable du paysage culturel québécois, demeure un lieu particulièrement vibrant. Des expériences étonnantes, riches de sens et inspirantes attendent ses visiteuses et ses visiteurs au cours des prochains mois.
Alors que l’exposition « Premiers jours. Oeuvres autochtones » de la Collection McMichael d’art canadien bat son plein jusqu’au 21 avril 2025, réjouissant tous ceux et celles qui découvrent la diversité et la vitalité de l’art autochtone à travers un panorama de plus de 200 ans de créativité pancanadienne, le Musée présente de nouvelles expositions qui tisseront des liens significatifs avec tous ses publics.
L’identité, quête incessante des artistes d’aujourd’hui
Le Prix en art actuel du MNBAQ 2025
Du 13 février au 21 avril 2025
Dès le mois de février, une importante exposition collective mettra à l’honneur les œuvres récentes des artistes lauréats de l’édition 2025 du Prix en art actuel du MNBAQ. Seule distinction en art actuel au Canada combinant exposition, publication et acquisition, le Prix en art actuel du MNBAQ célèbre l’effervescence de la scène artistique québécoise contemporaine.
Le Musée et sa Fondation, en collaboration avec RBC Fondation, leur précieux partenaire financier depuis 2015, proposent d’explorer les univers singuliers d’Anne-Marie Proulx, de Michelle Lacombe, de Rémi Belliveau, d’Eruoma Awashish et de Santiago Tamayo Soler. Les thèmes du territoire, de la culture, de la migration et de l’identité s’inscrivent au cœur de leur démarche artistique. Ces artistes, qui comptent de 10 à 20 années de pratique, surprendront par la diversité de leurs approches et par leurs parcours. Leurs pratiques, allant de l’installation à la vidéo, en passant par la photographie, incluent également la peinture, le body art et la musique.
Une artiste intensément libre
« Niki de Saint Phalle. Les années 1980 et 1990 : l’art en liberté »
Du 12 juin 2025 au 4 janvier 2026
À partir du 12 juin, l’exposition internationale Niki de Saint Phalle. Les années 1980 et 1990 : l’art en liberté offrira au public une plongée fascinante dans l’univers riche, inventif et engagé de Niki de Saint Phalle (1930-2002), une artiste franco-américaine au parcours passionnant.
Première exposition monographique de Niki de Saint Phalle présentée dans une institution muséale canadienne, elle a été réalisée grâce à une collaboration avec les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse ainsi qu’à la généreuse participation de la Niki Charitable Art Foundation. Cette exposition se consacrera aux deux dernières décennies de la vie de l’artiste avec pour point de départ l’année 1978, lorsqu’elle lance le chantier monumental du Jardin des tarots en Italie, à la fois un lieu d’art et de vie, qui ouvrit ses portes au public en 1998.
Foisonnante, cette exposition rassemblera plus de 150 œuvres réalisées par Niki de Saint Phalle dans les années 1980 et 1990. Cette période faste, marquée d’une grande liberté artistique et d’engagements envers les enjeux sociaux, a été rendue possible grâce à un modèle entrepreneurial novateur et exemplaire qu’elle a su mettre en place, lui garantissant l’indépendance financière et créative. Quel privilège d’accueillir son œuvre à Québec !
Dès le printemps, il faudra surveiller l’arrivée spectaculaire de L’Ange de la tempérance, une sculpture réalisée par Niki de Saint Phalle en 1998. Cette Nana aux ailes dorées, mesurant plus de cinq mètres de haut, sera installée dans le Grand hall du pavillon Pierre Lassonde et donnera le ton à cette incroyable exposition internationale consacrée à celle qui a toujours souhaité réenchanter le monde grâce à l’art.
Virtuosité et fascination
« Hyperréalisme. Ceci n’est pas un corps »
Du 26 février au 12 octobre 2026
À l’hiver 2026, des sculptures étonnantes s’imposeront dans les salles du pavillon Pierre Lassonde avec la présentation de l’exposition Hyperréalisme. Ceci n’est pas un corps. Après l’Australie, les Pays-Bas, l’Espagne et la France, notamment, ce sera au tour du Canada, à Québec – première destination en Amérique du Nord –, d’accueillir les œuvres fascinantes, imposantes et magistrales, réalisées par 25 artistes représentant le meilleur de la sculpture hyperréaliste à l’échelle internationale. Véritables miroirs de l’expérience humaine, les œuvres explorent identités, émotions et enjeux sociétaux, révélant l’évolution de notre image, des années 1970 aux années 2020.
Organisée et mise en circulation par l’Institut für Kulturaustausch de Tübingen (Allemagne), l’exposition est réalisée sous la direction scientifique du Dr Otto Letze, auteur de plusieurs ouvrages sur le photoréalisme, l’hyperréalisme et le pop art.
Des créations d’artistes québécois, travaillant dans le même esprit que les Duane Hanson, George Segal, Ron Mueck, Patricia Piccinini et Maurizio Cattelan, pour ne nommer que ceux-là, s’ajouteront aux sculptures saisissantes de réalisme, qui viendront certainement confronter les visiteuses et les visiteurs à leur propre humanité.
Saisons culturelles de choix
Les prochains mois n’y feront pas exception, le MNBAQ multipliera les activités culturelles qui surprendront les gens qui aiment fréquenter le Musée.
Pleins feux sur l’artiste Marie-Anne Loir
Pour lancer l’année de belle façon, une programmation toute spéciale, orchestrée autour d’une nouvelle acquisition du Musée, Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry, fils (vers 1761-1762), fera sensation. Grâce à des recherches récentes, Marie-Anne Loir (1705-1783), une portraitiste de l’époque de la Nouvelle-France, peut enfin obtenir ses lettres de noblesse et être reconnue à sa juste valeur pour une série d’œuvres réalisées au 18e siècle.
S’inscrivant dans la série annuelle Une œuvre célébrée, cette semaine de festivités, qui se tiendra du 28 janvier au 2 février 2025, permettra au public de découvrir une artiste de notre histoire de l’art, mais aussi de participer à des ateliers de création (Croque modèle et Portrait classique), à une conférence de Daniel Drouin, conservateur de l’art ancien au MNBAQ ou encore au magnifique film Portrait de la jeune fille en feu.
Parmi les événements incontournables
En écho à l’exposition « Premiers jours. Œuvres autochtones » de la Collection McMichael d’art canadien, les visiteuses et les visiteurs pourront prendre part à toute une variété d’activités en ce début d’année, allant de l’atelier d’initiation au perlage – donné par la créatrice innue Raphaëlle Langevin – à une série de trois conférences, organisée en collaboration avec l’Institut Ashukan – mettant en lumière notamment les traditions orales et la mythologie ainsi que les défis du vivre ensemble –, en passant par des ateliers de danses culturelles autochtones ainsi qu’un 5@9 du MNBAQ réalisé avec l’équipe du festival KWE ! Même la relâche 2025 du Musée permettra d’aller à la rencontre des créatrices et des créateurs autochtones.
Parmi les nouveautés, dès janvier, le muséo-yoga matinal permettra à celles et ceux qui aiment jumeler l’art avec leur discipline préférée de profiter de séances dans un décor apaisant. Une causerie littéraire festive mettra en vedette l’auteur Marc Séguin et l’historien de l’art Laurier Lacroix, autour de l’ouvrage « Madeleine et moi » le 9 avril prochain, grandement inspiré par une œuvre des collections du Musée. Du 3 au 6 février, une résidence ouverte de la compagnie de danse K par K, à l’occasion de leur 20e anniversaire, offrira l’occasion de voir des artistes en mode création dans les espaces publics du Musée.
Au printemps, le Festival International du Film sur l’Art, sera de retour du 14 au 23 mars avec une nouvelle édition. Le Slow art day sera célébré le 5 avril avec les guides du Musée, qui familiariseront le public à l’approche sensible des œuvres dans l’exposition « Nous », et les artistes du 9e art charmeront le public muséal, les 12 et 13 avril, à l’occasion de « Québec BD ».