Helen McNicoll. Un voyage impressionniste jusqu’au 5 janvier 2025 au MNBAQ
Il reste moins de trois semaines pour apprécier la première rétrospective québécoise consacrée à l’impressionniste canadienne Helen McNicoll (1879-1915) depuis près d’un siècle au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ).
D’ici le 5 janvier 2025, le public peut découvrir une artiste au destin aussi incroyable que fugace, une artiste méconnue, mais absolument fascinante, qui se distingue par sa maîtrise exceptionnelle de la lumière et des effets d’atmosphère.
Le voyage comme mode de vie
C’est par le prisme du voyage et de l’effervescence d’une époque, tout en interrogeant les thèmes de l’indépendance, de l’amitié et de la liberté des femmes, que l’exposition Helen McNicoll. Un voyage impressionniste a été conçue.
Grâce à ses nombreux périples en Europe, l’artiste a pu être en contact direct avec les styles novateurs, qui bouillonnaient dans les communautés artistiques, lui donnant une connaissance privilégiée des développements de l’impressionnisme et du postimpressionnisme. Stimulée par toutes ces influences, McNicoll y peint des paysages de la vie rurale et des scènes de genre, et elle développe un style frais, brillant, qui devient en fait son langage propre.
Éloge de la lumière et du travail des femmes
Bien qu’elle soit parvenue à donner une interprétation distincte des impressionnistes, les sujets de prédilection de McNicoll demeurent les scènes de la vie quotidienne, en se centrant davantage sur le labeur féminin et la vie intime des femmes au tournant du 20e siècle.
Il faut rappeler que l’exposition rassemble plus de 65 peintures – dont 25 proviennent de la remarquable collection de Pierre Lassonde, mécène et passionné d’art, alors que les autres sont tirées d’une quinzaine de collections institutionnelles et privées —, auxquelles s’ajoutent des esquisses, une aquarelle ainsi que des photographies présentées dans un écrin raffiné, cette rétrospective invite au voyage et surtout à une aventure aux couleurs vibrantes et chatoyantes.
L’exposition met aussi en lumière le travail d’une peintre libre, qui a su repousser les limites en tant que femme professionnelle indépendante, à une époque où celles-ci étaient souvent confinées à l’univers domestique, contribuant du même souffle à la reconnaissance de l’art québécois et canadien sur la scène mondiale.
Il faut donc voir ou revoir l’œuvre majeure intemporelle, voire essentielle d’Helen McNicoll, et découvrir toutes les splendeurs lumineuses de celle qu’on appelle la « peintre du soleil ». Véritable ode à la lumière, Helen McNicoll. Un voyage impressionniste procurera un effet apaisant insoupçonné à toutes les visiteuses et à tous les visiteurs en ce début de saison froide.