Louise Forestier.
Photo: Marie Claude Meilleur
Louise Forestier a lancé son nouvel album « Vieille Corneille : Oratorio Électro », un legs à la fois étonnant et percutant, sous forme d’oratorio électro où l’on apprécie la plume déliée et sensible de l’auteure-compositrice-interprète.
« Vieille Corneille : Oratorio Électro » a été concocté à quatre mains avec la connivence d’un complice aussi doué qu’inattendu, le compositeur montréalais de musique électroacoustique Louis Dufort. Ce fidèle collaborateur de Marie Chouinard et directeur artistique du festival Akousma, qui a notamment contribué à la trame originale de La chute de l’empire américain et Testament de Denys Arcand, signe la musique, les arrangements et la réalisation de toutes les pièces, à l’exception de la pièce Vieille Corneille, dont la musique est de Michel Rivard.
Après avoir lancé son salué « Éphémère » en 2008 et accompli la longue tournée de spectacles qui suivra, après aussi s’être exprimée de façons autres que la musique, que ce soit en peignant ou les mains dans la terre, celle qui a dévoré plusieurs textes philosophiques et sociologiques ces dernières années se remettra à l’écriture, en autre, en collaborant à l’émission Chants libres animée par Monique Giroux. Et, contre toute attente et sans préméditation, Louise Forestier a offert au public un 24e album, « Vieille Corneille : Oratorio Électro », qui paraît sur étiquette LABE.
« Vieille corneille »
- Louise Forestier : paroles et voix, Michel Rivard : musique et guitare, Louis Dufort : réalisateur, compositeur et arrangeur
- Voyage I : Vieille corneille entend la triste mélopée qui résonne sur les murs tagués d’une gare abandonnée.
« Les mots maudits »
- Louise Forestier, Louis Dufort
- Voyage II : À chacun sa corneille.
« Je m’appelle « je » »
- Louise Forestier, Louis Dufort
- Voyage III : Sur le toit déchiré d’une usine désertée où les échos des machines rouillées se mêlent aux chants des planchers de béton, il pleut des souvenirs brumeux d’une jeunesse écorchée.
« La menace »
- Louise Forestier, Louis Dufort
- Voyage IV : Vieille corneille se dit « que le vent m’emporte jusqu’au bout du banc où mon oiseau m’attend ».
« Le bout du banc »
- Louise Forestier, Louis Dufort
- Voyage V : Sous ses ailes blanchies, vieille corneille entrevoit la solitude cachée derrière la porte du grand âge.
« Ce n’est pas demain »
- Louise Forestier, Louis Dufort
« L’île flottante »
- Louise Forestier, Louis Dufort
- Voyage VI : Dans l’église, une chorale. Sur le clocher, rassemblées face au danger, les cris des corneilles s’unissent aux voix humaines.
« Si c’était ça la fin... »
- Louise Forestier, Louis Dufort
« En-fin »
- Louise Forestier, Louis Dufort
« Vieille Corneille : Oratorio Électro »
- Textes, mélodies et voix : Louise Forestier
- Réalisation, composition et arrangements : Louis Dufort
- Studio d’enregistrement : Studio Pointo Programmation
- Prise de son et mixage : Louis Dufort
- Matriçage : Le Lab mastering
« Avril 2020, confinement Covid 19 pas encore de vaccin.Assise sur ma terrasse c’est le silence total.Soudain, le croassement d’une Corneille sur le toit de la voisine.Elle me racontera dans son langage (que j’ai traduit en français)ce qu’elle a observé en survolant la ville.Le lendemain de cette rencontre est apparu cette phrase« Moi, Vieille Corneille...c’est un projet qui s’est emballésans que je force quoi que ce soit. Et en lâchant prisesur une façon d’écrire et en laissant les choses arriver, tout est arrivé. »
Pour créer cette œuvre de 48 minutes, divisée en neuf mouvements que sont les neuf textes signés par Louise Forestier, Louis Dufort lui a offert des « tapis volants » de musique électro, travaillant pour la première fois avec des mots. En résulte un oratorio sur divers thèmes universels et brûlants, alors que Louise Forestier évoque notamment l’identité de genre, l’art, la « non-victimisation » et la force de la nature, le désastre écologique ou encore la chasse aux vieux. Avec son grand talent et son audace renouvelée, il fait bon de retrouver cette poète rebelle et toujours pertinente là où on ne l’attendait pas !
Pour écouter l’album Vieille Corneille : Oratorio Électro, c’est ICI.
