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    Vues d’Afrique : Omi Mouna 16 ans plus tard Mohsen El Gharbi. Photo: Justine Baillargeon

    Vues d’Afrique : Omi Mouna 16 ans plus tard

    21 avril 2016, 00h05
         |      Article rédigé par Justine Baillargeon     

    « Le secret d’Omi Mouna » est présenté en primeur cette semaine dans le cadre du Festival Vues d’Afrique alors qu’il a été sélectionné dans la catégorie « Regards d’ici ». Ce court métrage documentaire est une première réalisation pour Mohsen El Gharbi, aussi comédien et homme de théâtre. Entretien avec le réalisateur montréalais né en Belgique d’une mère flamande et d’un père tunisien.

    En mars 2000, Mohsen El Gharbi s’envolait pour le pays qui a vu naître une partie de ses ancêtres, la Tunisie. Il y fait alors la rencontre de son arrière-grand-mère, une femme centenaire. « Les images y ont été tournées il y a 16 ans, raconte-t-il. À l’époque, je me disais que je ne pourrais rien faire avec. Il manquait quelque chose. Je voulais vraiment avoir des histoires de mon arrière-grand-mère, mais elle ne me racontait presque rien. »

    En seize ans, l’artiste créateur a travaillé, a vécu, a écrit, a joué, a appris. Il a entre autres conçu deux monologues pour le théâtre, joués en Belgique, abordant aussi son histoire familiale. À travers le premier texte intitulé « Omi Mouna » (2001), il traitait principalement de sa relation avec son père, tandis que le deuxième « Omi Mouna ou ma rencontre fantastique avec mon arrière-grand-mère » (2002) se penchait plutôt sur l’histoire de cette femme.

    De nombreuses années ont donc été nécessaires avant de se replonger dans ces images captées à l’époque par Xavier Van Den Dooren, aussi coproducteur du film. « Je ne savais même plus si les films étaient ici ou en Belgique. J’ai retrouvé les cassettes et, en ne sachant pas encore si j’allais vraiment faire le film, j’ai commencé à transférer le matériel. » Mohsen El Gharbi s’est également entouré de deux conseillers, le réalisateur Bachir Bensaddek et Patrick Cady.

    « Le montage a servi d’écriture, constate-t-il. J’ai finalement trouvé ce que je pouvais raconter avec ces images. Naturellement, les deux spectacles et tout mon cheminement m’ont aidé. Je ne suis pas le même homme qu’il y a 16 ans. »

    Plusieurs projets, au théâtre comme au cinéma, occupent actuellement Mohsen El Gharbi. Sur les planches, il prépare la tournée néo-brunswickoise de son spectacle « Juste pour mourir, monologue d’un kamikaze raté ! » qu’il a déjà présenté en 2006 et 2008. La pièce, revue et réadaptée, aborde la thématique du terrorisme, d’autant plus d’actualité aujourd’hui. La tournée se déroulera dans un an, aux mois d’avril et de mai 2017.

    Il travaille aussi au développement de plusieurs scénarios de longs métrages. Il s’agit notamment de l’adaptation cinématographique de sa plus récente pièce de théâtre « Le dernier rôle », et d’un texte qui porte le titre « Sur le banc » pour lequel il aimerait collaborer à nouveau avec le cinéaste Bachir Bensaddek qui nous a offert récemment « Montréal la blanche ».

    « Le secret d’Omi Mouna » sera projeté ce jeudi 21 avril à 10 h 00 à la Cinémathèque québécoise en présence de son réalisateur.

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