Il y aurait environ 8 000 Québécois de moins de 40 ans nés d’un don de sperme. Plusieurs d’entre eux ressentent un profond désir de savoir qui est l’homme à l’origine de leur vie. Le mercredi 18 mai à 20 h, « Nés de sperme inconnu » suit des jeunes nés grâce à la procréation assistée qui témoignent des répercussions sur la construction de leur identité.
Au Québec, la loi interdit la divulgation de l’identité du donneur et cette situation amène son lot de questionnements et de souffrance. Les impacts sont majeurs sur le développement identitaire de plusieurs enfants, dont Andréane, 31 ans, et Mark, 25 ans, nés d’un don anonyme. Incapables de tisser des liens durables, ils sont dans une quête sans fin de leurs origines.
Plusieurs études démontrent que pour favoriser la construction de sa propre identité, l’enfant doit connaître celle du donneur. C’est pour cette raison que les mères de Chloé, trois ans, et Jonathan, huit ans, ont choisi un donneur non anonyme, une pratique légiférée dans plusieurs pays européens. Bien que la société a évolué, l’anonymat a toujours cours au Québec, et ce malgré l’avis des experts.
« Nés de sperme inconnu » présente un point de vue rarement abordé, soit celui que le Québec a oublié l’intérêt des enfants nés de la procréation assistée. Réalisé par Marie-Hélène Grenier, le documentaire est produit par Swan Productions.