Dans le cadre de sa programmation intitulée « Le grand barda », le Théâtre Parenthèse, dont la mission est de mettre en lumière les auteurs québécois, présente « Les porteurs d’eau », une pièce écrite par Michel Marc Bouchard et produite par le Groupe Enfin l’Hiver.
Résumé : Nous sommes au début du 20e siècle. À ce moment-là, le Québec est en pleine phase d’industrialisation avancée. Des hauts financiers des États-Unis prennent conscience de l’immense potentiel électrique du lac St-Jean. Ils obtiennent du gouvernement la permission d’ériger un barrage sur la Grande Décharge et d’élever les eaux du lac. Ce privilège se devait d’être exercé seulement deux ans après la fin des travaux d’éclusage. Une fois les travaux terminés, le gouvernement accepta la suppression de la clause de deux ans et la compagnie augmenta le niveau des eaux. Les terres riveraines situées sur tout le pourtour du lac furent inondées : fermes, vaches, maisons, ponts, chemin de fer, hôpital, etc.
Orientation de l’oeuvre
Diane Cormier Vézina, membre fondatrice du Théâtre Parenthèse et enseignante en art dramatique depuis 1994, oriente toutes ses mises en scène à partir du jeu du comédien. Elle prend soin de vérifier avec l’équipe de production si l’ensemble de l’oeuvre sert adéquatement le jeu de l’acteur. Dans cette production, elle a choisi d’offrir aux spectateurs une vision en 360 degrés afin d’évoquer le pourtour du lac St-Jean mais surtout pour s’approcher intimement de cette facette de l’histoire basée sur des faits réels. Pour respecter cette expérience humaine, le décor est minimaliste, voire presque inexistant. La pièce est dénudée comme les gens de l’époque qui sont montés sur leurs chaises de cuisine en attendant que les eaux descendent.
La violoncelliste Élizabeth Burrowes vient ajouter à l’oeuvre avec son instrument, symbole du bois qui tente de résister au relèvement des eaux, témoin majestueux d’un combat entre la richesse naturelle et le capitalisme.
Le Groupe Enfin l’Hiver
Fondé en 2002, le Groupe Enfin l’Hiver favorise la création, la production, la diffusion et l’accessibilité d’oeuvres théâtrales pour les professionnels et non professionnels du théâtre. Comme son nom l’évoque, il s’engage à rendre hommage à la parole des gens d’ici : il présente une dramaturgie franco-québécoise et d’autres univers littéraires qui s’apparentent à nos réalités. Parmi ses succès : « Le banquet des petites personnes et la politesse du désespoir », texte de Michel Garneau mis en scène par Hugo Turgeon, « La folie comme de raison », une création mise en scène par Diane Cormier, et « Jean et Béatrice » de Carole Fréchette mis en scène par Léa Marie Cantin.
« Les porteurs d’eau »
- Dates : 13, 14, 19, 20 et 21 avril 2018 à 20 h
- Lieu : Théâtre Parenthèse, 2177, rue Masson, porte 311 (coin de la rue De Lorimier)
- Réservations : [email protected] ou 514 223-2031
- Informations : theatreparenthese.com
- Stationnement : à droite du bâtiment