Le FME est en cadence vers un retour à la normale. Pour la 19e édition qui se tiendra du 2 au 5 septembre prochain, le FME encore une fois sa formule. À mi-chemin entre l’édition spéciale COVID de 2020 et une édition traditionnelle, 2021 sera de plus grande envergure que l’année dernière, le tout dans le respect des mesures sanitaires en vigueur.
Le Poisson Volant, scène Desjardins, qui fait patienter jusqu’à la 19e édition du FME, sera mis à profit et accueillera également les spectacles extérieurs en septembre. Cette scène éphémère située sur la presqu’île du lac Osisko remplacera la scène extérieure de la 7e rue.
Notons un retour marqué en salles où nous retrouverons les lieux classiques du FME : le Cabaret de la dernière chance, le Petit Théâtre du Vieux Noranda et le Diable Rond. Leur quartier général s’installe pour une deuxième année au Curling, qui sera le Hub FME. L’Agora des Arts se refait une beauté, qu’à cela ne tienne. L’Église Immaculée-Conception sera donc investie afin de tenir les festivités et ainsi être en mesure d’accueillir une grande capacité de spectateur.trice.s.
Programmation
L’équipe dévoile sa programmation officielle, qui allie la musique émergente aux grands classiques. SiriusXM présente cette année, en collaboration avec Vidéotron, plus de 60 artistes québécois, ainsi qu’un accent sur ces nouveaux.elles pionnier.ère.s qui défrichent du côté de Toronto, tous genres confondus.
Un centre d’attention sur cette scène torontoise en constante évolution
À la une, une délégation parfaitement sublime de melody makers, prenant la route du nord en provenance de Toronto, qui comprend le rappeur, poète et écrivain de renom internationale Cadence Weapon (Courte liste du Polaris), la reine de la néo-soul expérimentale US Girls, l’érudite cantatrice cumbia électronique Lido Pimienta et le désinvolte groupe post-punk The OBGMs (Courte liste du Polaris). Font aussi le périple via la route ON-11-N, le collectif philipin hyper-pop Pantayo, le duo jangle-pop Ducks Ltd., les dilettantes du grunge-punk Bad Waitress, le quatuor psychédélique Hot Garbage, ainsi que le prodige Ojibway du « moccasin gaze » Zoon (Courte liste du Polaris).
Un accent sur les musiques hip-hop et électro en provenance du Québec
Les festivaliers pourront découvrir le hip-hop industriel visionnaire de Backxwash (récipiendaire du prix Polaris en 2020), hocher la tête sur les rythmes du collectif d’« Oshlag » Ragers, se faire brasser par les rimes de la subversive Calamine (finaliste aux Francouvertes 2021) ou encore montrer leur swag en grouillant sur les pistes acid jazz de Maky Lavender, sans pour autant manquer le set d’Emma Beko (anciennement du duo Heartstreets). En sus, les avares de spitting pourront se diriger du côté de l’affiche qui garoche back à back : l’as du trap à la québécoise Shreez, le mumble-rappeur White-B et le vétéran du street rap Souldia.
Toujours du côté de cette scène des plus hétéroclites, le FME présente une pléthore d’artistes aux grooves bien ficelés, invitant Pierre Kwenders et ses sérénades aux rythmes entraînants, ainsi qu’une panoplie de beatmakers. Le premier à s’élancer : le prodige local Mr. Santé et son approche à la DJ Shadow. Toujours en soirée d’ouverture, Gayance propose une musique house imprégnée de sonorités africaines et latines. Démontrent aussi leurs skills en modulation sonore, la virtuose pluridisciplinaire de la scène montréalaise Ouri, ainsi que le protégé de l’étiquette électronique Kindisch Kora.
Il y aussi l’équipe de l’ÎLESONIQ qui se charge de la curation d’une jubilée électronique de proportion épique, histoire de transformer le site en véritable piste de danse diurne. Samedi dès 11 h 30, les amateurs.trices de dubstep se verront porté.e.s par des sets DJ des artistes UnXpectD, Stoned Level et Krimer.
Le vendredi en fin de soirée, le FME accueille une pléiade de DJs dans le cadre de la Nuit Électro, événement qui mettra en vedette les artistes de Rouyn Noranda mélangeant techno, house et drum’n’bass : Seraphun, Drazil, BoLow et RA10.
La Pop québécoise dans toute sa splendeur
Le collectif néo-romantique électro Paupière sonne les premiers carillons pop au festival, qui offre en plus des grosses pointures, une sélection d’artistes émergent.e.s à découvrir. Les mélodistes alternatives éclatées, Laurence-Anne et Sophia Bel, sont du rendez-vous, se joignant au duc de la chanson romantique à la sauce 90, Gab Paquet. Beat Sexü et Pure Carrière défendent leur pop bizarroïde, usinée d’habile façon dans les confins du Pantoum dans St-Roch, la polyvalente et mystérieuse N Nao s’offre en prestation à l’église, et les nouveaux arrivants donnant dans le bricolage postmoderne, Robert Robert et Valence présentent leur plus récent dadaïsme.
Toujours dans le créneau pop, les auteures-compositrices-interprètes Ariane Moffatt et Martha Wainwright agissent en ambassadrices pour cette nouvelle scène à l’Église Immaculée-Conception, la scène Vidéotron. L’ancien membre de Karkwa, Julien Sagot, qui lançait récemment un nouvel opus, testera aussi ses nouvelles planches. Finalement, Ariane Roy propose ses vers d’oreille en formule familiale pour le spectacle famille Agnico Eagle.
Les curateurs présentent aussi de la pop inspirée par les mouvements soul et R&B. Janette King présente son dernier album, et le crooner sophisti-pop, Kristian North, traîne ses musiciens le temps d’une prestation vendredi puis se charge des platines DJ set samedi au Poisson Volant.
Le post-modernisme au coeur des nouvelles musiques rock
Dans le but de bien célébrer toutes ses déclinaisons éclatées du rock d’aujourd’hui, l’équipe vous présente, en entrée de matière, deux artistes au cœur de la renaissance shoegaze québécoise : la prolifique formation montréalaise No Joy, ainsi que les Besnard Lakes, qui exposent les pièces d’un nouvel album des plus aériens. L’ancien chanteur des Marinellis présente Hippie Hourrah et sonne le coup de minuit jeudi. En grande première, il y a aussi Fhang (membre de Patrick Watson et Teke Teke), nouvel arrivage dans la scène hallucinée de la Grande Métropole.
Toujours du côté des musiques psychédéliques, il y a Paul Jacobs et sa bande à ne pas manquer en live, puis les décibels en rafale de Yoo Doo Right qui pourraient très bien griller les enceintes du Petit Théâtre. Puis, il y a le quatuor garage rock Double Date With Death et Alias offre ses derniers titres en formule rock, sur la scène du Diable Rond. Pour du psychédélisme dans la langue de Molière, il faut se tourner du côté de l’affiche qui présente Vanille et Mort Rose à tour de rôle.
Pour les accros de punk réinventé, ils voudront s’élancer sur le parterre du Cabaret de la Dernière Chance pour la prestation présent-punk du groupe Crabe. Il y a Visibly Choked, formation qui se décrit comme « Kate Bush version hardcore et son quintet ayant une crise de panique ». Toujours en marge, mais en format super groupe, il y a Drogue, un nouveau projet incluant des membres de Le Nombre, Galaxie et Les Dales Hawerchuk. Et parlant de collaboration bien ponctuelle, Alain Quirion présente un nouveau duo en compagnie de son chummy Master : Johnny Clash and the Porkyz. Finalement, le groupe au nom on-ne-peut-plus awesome Caniche666 se charge d’électrocuter les festivalier.ère.s le samedi soir.
Une délégation de folk éclectique
Pour bien retomber de toutes ses émotions que fait vivre le périple au FME, l’équipe a encore cette année parsemé la programmation de folk éclectique, offrant tout d’abord Laura Niquay, qui chante des musiques dans sa langue natale, le Atikamekw. Maude Audet présente pour sa part son amalgame folk-pop, le duo Saratoga fait rêver de contrées pittoresques et Étienne Coppée (gagnant des Francouvertes 2021) se raconte en chanson. Il y a aussi possibilité de « chiller » aux sons de Jay Scott, lui qui offre une musique hybride alliant hip-hop et guitare acoustique.
Le métal en formule dominicale
Pour les gens qui n’ont rien appris lors de leur cours de pastorale, le FME propose une invasion métal en formule dominicale, avec comme tête d’affiche, la légendaire formation Voivod. Se joignent aux titans du métal provincial, le groupe trash montréalais Reanimator et l’ensemble stoner doom en provenance de Malartic, Tumeurs.
Un dessert pop mélancolique
Pour finir le tout en beauté, le FME convie les amateurs de pop bien sentie au concert des magnats de la chanson québécoise : Marie-Pierre Arthur et Louis-Jean Cormier. Ils présenteront des pièces, anciennes comme nouvelles. Cormier défendra ses plus récents opus Quand la nuit tombe et Le ciel est au plancher, et Arthur foulera les planches en compagnie de ses acolytes habituels, Olivier Langevin et François Lafontaine, avec qui elle présentait tout récemment un nouvel extrait : Tout recommence.
Le retour du volet pro
Nous retrouvons un brin de normalité du côté du volet pro. Le tout se déroulera en deux parties. D’abord, une partie, en présentiel, avec une délégation québécoise et canadienne qui participera au festival.
Ensuite, ils organiserons une deuxième édition améliorée du Festival pro La 101. En collaboration avec l’organisation Aire Ouverte, une interface de réseautage sera développée. À mi-chemin entre un jeu vidéo et une plateforme de rencontre en ligne, l’interface est intuitive, favorable aux nouvelles rencontres et tout à fait ludique. Présentant tous les lieux cultes du FME, les professionnel.le.s québécois.e.s, canadien.ne.s et internationaux.les pourront s’y retrouver afin de découvrir des artistes en vitrine et de planifier des rencontres. Le festival pro La 101 se tiendra le 28 septembre prochain.
Il est possible de s’inscrire à l’une ou l’autre des activités pro via weezevent.com.
Billetterie
La billetterie en ligne sera ouverte dès le 27 juillet à midi, directement sur le site Web du FME. Cette année encore, en raison de la capacité limitée des salles, il n’y aura aucun passeport en vente. Toutes les places de spectacles seront vendues sous forme de billets individuels.