L’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) remet trois bourses d’écriture à autant d’écrivaines québécoises : Mélanie Gélinas est la lauréate de la deuxième édition de la bourse Jean-Marie-Poupart, Valérie Forgues remporte la bourse Jean-Pierre-Guay — Caisse Desjardins de la Culture, pour un projet de fiction, et Catherine Ferland obtient la bourse Charles-Gagnon pour un projet d’essai.
La bourse Jean-Marie-Poupart
Créée en 2021 par la Fondation Lire pour réussir, la bourse Jean-Marie-Poupart (assortie d’un montant de 3 000 $) honore la mémoire de l’écrivain Jean-Marie Poupart (1946-2004). La Fondation Lire pour réussir a mandaté l’UNEQ pour gérer ce concours.
Cette bourse d’exploration est remise à une écrivaine ou un écrivain du Québec, membre ou non de l’UNEQ, ayant déjà publié deux ouvrages littéraires chez des éditeurs agréés ou reconnus et qui prévoit explorer un nouveau genre littéraire, hors de sa pratique artistique habituelle, ou s’aventurer dans un autre champ artistique pour un projet en cours ou à venir.
Le jury, formé de l’écrivaine Réjane Bougé et des écrivains Hugues Corriveau et Charles Prémont, décerne la bourse 2022 à la romancière Mélanie Gélinas, qui aborde la poésie avec un projet intitulé « Un fil blanc sur un vêtement noir », sur un thème très ardu : un travail de deuil par l’écriture sur le suicide de son frère Jean-Sébastien Gélinas, en 2018. Le jury salue chez Mélanie Gélinas l’originalité d’un projet qui ose déranger, une écriture forte et sa maîtrise du vers libre.
La bourse Jean-Pierre-Guay — Caisse Desjardins de la Culture
La bourse d’écriture Jean-Pierre-Guay — Caisse Desjardins de la Culture, réservée aux membres de l’UNEQ pour un projet de fiction en cours d’achèvement, récompense Valérie Forgues pour son projet de roman d’autofiction, « Ramanchée », sur le refus de la maternité. Le jury a été impressionné par un projet très articulé et emballant, au propos actuel, irrigué par une vaste culture littéraire.
Le jury tient également à souligner la grande qualité littéraire et l’originalité de la démarche de l’écrivaine Sara Dignard, et l’encourage dans la poursuite éditoriale de son projet.
Le jury était constitué de l’écrivaine Camille Deslauriers, professeure en création littéraire à l’Université du Québec à Rimouski, de l’écrivain Paul Chanel Malenfant, professeur de littérature retraité (Cégep de Rimouski, Université du Québec à Rimouski) et de l’écrivaine Aimée Lévesque (lauréate de la bourse Jean-Pierre-Guay — Caisse Desjardins de la Culture en 2021), résidente de Rimouski. Depuis 2018, l’UNEQ forme des jurys régionaux pour les bourses Jean-Pierre-Guay — Caisse Desjardins de la Culture et Charles-Gagnon, pour reconnaître l’apport de ses membres en région.
Inaugurée en 2012 par l’UNEQ, la bourse d’écriture Jean-Pierre-Guay — Caisse Desjardins de la Culture est remise une fois l’an à une membre ou un membre de l’UNEQ pour un projet de fiction en cours d’achèvement. Offerte par la Caisse Desjardins de la Culture et dotée d’un montant de 3 000 $, cette bourse honore la mémoire de Jean-Pierre Guay, écrivain dont le travail à la présidence de l’UNEQ de 1982 à 1984 a marqué l’évolution des conditions socio-économiques des écrivains, notamment par un règlement important dans le dossier des droits de reprographie et par la création du Fonds de secours Yves-Thériault.
Les récipiendaires précédents de la bourse sont Jonathan Harnois (2013), Véronique Cyr (2014), Gérald Baril (2015), Marie-Hélène Poitras (2016), Julie Hétu (2017), Catherine Voyer-Léger (2018), Danielle Dussault (2019), Virginie Blanchette-Doucet (2020) et Aimée Lévesque (2021).
La bourse Charles-Gagnon
Créée en 2019 par la Fondation Lire pour réussir grâce à un don de 30 000 $ de la part de la Fondation Charles-Gagnon, la bourse Charles-Gagnon est assortie d’un montant de 3 000 $. La Fondation Lire pour réussir a mandaté l’UNEQ pour gérer ce concours en son nom.
Cette bourse est remise une fois l’an à une écrivaine ou un écrivain du Québec, membre ou non de l’UNEQ, pour un projet d’écriture en cours d’achèvement. Deux genres littéraires sont admissibles à ce concours annuel, l’essai et l’ouvrage à caractère historique (monographie, biographie).
L’historienne Catherine Ferland remporte la bourse Charles-Gagnon 2022 pour un projet intitulé « Histoire de la mort à Québec ». Le jury a apprécié l’ampleur du sujet, de la préhistoire au XXe siècle, son éclairage neuf (le thème des cimetières mis à part, il existe peu de monographies historiques sur la mort au Québec) et sa pertinence dans une société vieillissante.
Le jury était formé de la biographe Nicolle Forget, de l’essayiste Alain Vadeboncoeur et de l’écrivaine Gabrielle Lebeau (lauréate de la bourse Charles-Gagnon 2021), trois membres de l’UNEQ établis en Montérégie.
La première lauréate de la bourse, en 2019, était Nassira Belloula. L’année suivante, la bourse a été accordée à Étienne Beaulieu.