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    Mônica Freire lance l’album « Ilhada » Mônica Freire. Photo: villedepluie

    Mônica Freire lance l’album « Ilhada »

    26 février 2024, 00h01
         |     

    Pour Mônica Freire, la musique est une affaire d’ouverture aux autres, d’échanges, de métissage. Pionnière de la musique brésilienne aux accents électroniques avec deux albums produits au Japon dans les années 90, « Monica » et « Monica II », l’autrice-compositrice poursuit sa démarche sur « Bahiatronica » (2005). Après avoir collaboré avec le légendaire réalisateur brésilien Liminha sur « Na Laje » (2008), elle revient avec « Ilhada », un vibrant album qui unit en musique le Brésil, le Proche-Orient et le Québec.

    De nouveau établie au Québec après être retournée au Brésil pendant une dizaine d’années pour jouer de la musique, faire de la recherche et poursuivre des études, Mônica Freire souhaitait explorer d’autres territoires sonores. « J’ai toujours aimé apprendre et échanger avec des musiciennes et musiciens issus de divers horizons et traditions, dit-elle. Et pour ce projet, j’avais envie de plonger dans mes racines syriennes et libanaises. »

    Issu d’une fructueuse collaboration avec le réalisateur, musicien et compositeur Jean Massicotte (Lhasa, Pierre Lapointe, Arthur H, Patrick Watson), « Ilhada » est l’occasion pour l’autrice-compositrice-interprète de marier guitare brésilienne, instruments à cordes orientaux traditionnels ainsi que percussions orientales, africaines et brésiliennes, une fusion au carrefour de la tradition et de la modernité.

    L’artiste s’est entourée de musiciens virtuoses, dont l’oudiste Nazih Borish, l’oudiste et chanteur Ayham Abou Amaar et l’altiste Omar Abou-Afach, originaires de la Syrie, la kanuniste Didem Başar et la flûtiste Burcu Karadağ, nées en Turquie, ainsi que les percussionnistes Joseph Khoury, du Liban, Vovô Saramanda, du Brésil, Ziya Tabassian, de l’Iran, et Mélissa Hié, originaire du Burkina Faso. En studio, la chimie a rapidement opéré, toutes et tous ayant bénéficié d’une grande liberté pour faire briller leurs capacités d’improvisation.

    Mônica Freire offrira un spectacle gratuit le 20 mars 2024 au Cabaret Lion d’Or, à Montréal, pour célébrer le lancement d’Ilhada. Elle présentera l’album sur scène, accompagnée par Nazih Borish, Joseph Khoury, Manoel Vieira, Sacha Daoud et Ayham Abou Ammar.

    Sur cet album haut en reliefs, il est question de déracinement, d’exil, de relations douloureuses, mais aussi de dépassement de soi, de force intérieure et de joie, celle que procure l’instant présent et les possibilités que demain nous réserve. Dès les premières mesures de Simbó, le ton est donné : la guitare brésilienne côtoie l’oud, la darbouka, l’alto et la clarinette en toute harmonie. Reflet du riche parcours d’une artiste atypique qui se nourrit de ses multiples influences, les chansons, tour à tour dansantes, graves et percutantes, naviguent entre le portugais et le français.

    • « Ilhada »
    1. « Simbó »
    2. « Rien ne va plus (ft. Ayham Abou Ammar) »
    3. « Areia »
    4. « Vai lá pra cá »
    5. « Arrebóis »
    6. « Ilhada »
    7. « Dá pé »
    8. « Nanã »
    9. « Nós »

    Parmi les collaborateurs à l’écriture des chansons, mentionnons Ayham Abou Ammar sur « Rien ne va plus », Pierre Flynn, qui lui a offert les paroles de « Nanã », et le Brésilien Arnaldo Antunes (Tribalistas) qui cosigne « Dá pé » et qui avait collaboré à son album précédent. On entend, à la fin de cette dernière, une mélodie traditionnelle du peuple Macuxi que lui avait apprise Jaider Esbell, un artiste, activiste et poète brésilien de premier plan décédé en 2021.

    Dernière pièce de l’album cosignée par Jean Massicotte, « Nós » boucle la boucle en revenant là où tout a commencé pour Mônica Freire : Bahia, au Brésil. Interprétée en duo avec la grande Fabiana Cozza, considérée comme l’une des meilleures chanteuses de samba au monde, la pièce est ponctuée par les percussions inventives de Gustavo Di Dalva, collaborateur de longue date de Gilberto Gil. « Je suis honorée que Fabiana ait accepté d’unir sa voix à la mienne sur cette chanson. La samba se vit en mode collectif, et accéder à l’immensité de sa voix est cadeau, un privilège. J’ai aussi la chance de compter sur le talent de Gustavo Di Dalva, un as des rythmes qui a participé à mes albums précédents. J’ai beaucoup d’admiration pour chacune des personnes qui collaborent à mes projets, et j’essaie toujours de m’entourer de gens qui m’allument et qui me font rêver musicalement », affirme Mônica.

    Réalisé par Jean Massicotte (basse, clarinette, orgue, percussions, guitare et échantillons) et Mônica Freire (voix, guitare, percussions), « Ilhada » a été matricé par Yves Desrosiers. Un album contemplatif offert par une artiste aux multiples facettes qui ne cesse de se réinventer.

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