Funfilm prépare la sortie en salle du film « Les 2 Alfred », le plus récent long métrage réalisé et interprété par Bruno Podalydès. Sélectionné à Cannes en 2020 ainsi qu’aux festivals d’Angoulême et de Deauville, le film met en vedette le réalisateur, son frère Denis Podalydès et Sandrine Kimberlain dans les rôles principaux.
Alexandre, chômeur déclassé, a deux mois pour prouver à sa femme qu’il peut s’occuper de ses deux jeunes enfants et être autonome financièrement. Problème : The Box, la jeune pousse très « friendly » qui veut l’embaucher à l’essai a pour dogme : « Pas d’enfant ! » et Séverine, sa future supérieure, est une « tueuse » au caractère éruptif. Pour obtenir ce poste, Alexandre doit donc mentir... La rencontre avec Arcimboldo, « entrepreneur de lui-même » et roi des petits boulots sur applis, aidera-t-elle cet homme vaillant et déboussolé à surmonter tous ces défis ?
« "Les 2 Alfred", c’est la voiture autonome qui refuse de reconnaître Séverine, qui conduit toute seule et décide unilatéralement d’aller se recharger en électricité, confie Bruno Podalydès. Ceux qui créent des algorithmes subissent eux-mêmes d’autres algorithmes. L’humour permet d’éviter le manichéisme, car bien sûr, on est tous impliqués dans cette dépendance, même s’il ne faut pas oublier que ce pouvoir que l’on accepte des machines fait évidemment le jeu de certains (...) J’espère seulement que le rire ou le sourire puisse aider les spectateurs à percevoir des faits bien réels. »
Après avoir débuté en réalisant des films d’entreprise pour Air France dans lesquels son frère Denis Podalydès participait déjà comme comédien, Bruno Podalydès crée la surprise en 1992 avec « Versailles rive gauche », un court métrage qui remporte de nombreuses récompenses : Prix du Public et mention du Jury à Clermont-Ferrand, prix du Jury et de la Critique à Chamrousse et César du meilleur court métrage en 1993. En 1994, il récidive avec « Voilà », distingué au Festival de Venise la même année. Deux ans plus tard et toujours avec la complicité de son frère Denis, il réalise « Dieu seul me voit (Versailles-chantiers) », qui obtient le César du Meilleur premier long métrage en 1999. Scénariste de tous ses films, il cosigne avec son frère « Liberté-Oléron », qui sort sur les écrans en 1999. En 2002, il change de registre avec l’adaptation d’un classique du roman policier signé Gaston Leroux : « Le mystère de la chambre jaune » met en scène la plus fameuse des aventures de Rouletabille. En 2005, il reste dans l’œuvre de Gaston Leroux et adapte la suite, « Le parfum de la dame en noir ». Après cette incartade littéraire, Bruno Podalydès réalise le segment « Montmartre » du film collectif « Paris, je t’aime » avant de revenir à Versailles et ainsi clore sa trilogie avec « Bancs publics (Versailles-rive droite) », pour lequel il s’est entouré d’une pléiade de comédiens. En 2012, c’est au tour de Valérie Lemercier d’intégrer son univers loufoque grâce à « Adieu Berthe ou l’enterrement de mémé », sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes. En 2015, Comme un avion permet à Agnès Jaoui d’être finaliste pour le César de la meilleure actrice pour un second rôle. Bruno Podalydès interprète des rôles discrets dans ses propres films depuis le début, toutefois, à partir de 2011, on peut aussi l’apercevoir dans d’autres longs métrages notamment dans « L’élève Ducobu », « Le fils de l’autre » (2012), « La fille du 14 juillet » (2013), « La Belle Saison » (2015), « Chocolat » (2016), où il incarne Louis Lumière ou encore « Un beau soleil intérieur » (2017). En 2018, il fait son retour à la réalisation et s’empare de la bande-dessinée pour enfants « Bécassine ».