Guillaume Arsenault sort l’extrait « Ne m’enlevez pas mes outils » sur les plateformes d’écoute en continu et de téléchargement en ligne. Sur une musique rythmée aux couleurs de folk et de country, l’artiste gaspésien se met dans la peau de son père, atteint de Parkinson, pour traduire la frustration qui l’habite en raison de sa perte d’autonomie.
Si l’auteur-compositeur-interprète a d’abord voulu faire plaisir à son père avec cette chanson, le désir de la partager avec son public s’ensuit naturellement, étant donné que beaucoup de gens vivent des situations similaires avec un parent. « Mon père se sent brimé par la façon dont les proches qui l’aiment et l’entourent veulent le protéger en lui imposant des limites », explique l’artiste. L’écriture du texte lui a permis de cheminer dans la compréhension du processus d’acceptation que doit traverser son père. L’inspiration lui est d’ailleurs venue très simplement et instinctivement, comme si la pièce avait toujours existé. Empreinte d’une grande bienveillance, la pièce s’ouvre avec la guitare acoustique ténor et la voix affable de Guillaume, puis le banjo et le ukulélé portent l’émotion vers des sentiments plus réjouissants.
J’ai besoin de mon fusil
De partir dans le bois
Pour ne pas perdre la trace de ce que je suis
J’ai besoin de mon permis
De tenir le volant
De choisir de partir ou bien de m’arrêter
Mais malgré tout j’ai envie
De vivre ce qu’il me reste
De goûter à l’ivresse de l’amour
J’ai besoin de ma famille
Mes voisins, mes amis
Pour remplacer mes mains, mes jambes, un peu ma tête
Première parution musicale de Guillaume Arsenault en 2024, l’artiste entend offrir un nouvel extrait chaque mois de l’année ainsi qu’un EP en juin.