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    Stéphane Bergeron et difuze mixent désormais en Dolby Atmos pour le cinéma Stéphane Bergeron à son poste de travail. Photo: Félix Poncelet-Marsan

    Stéphane Bergeron et difuze mixent désormais en Dolby Atmos pour le cinéma

    10 octobre 2024, 02h30
         |      Article rédigé par Félix Poncelet-Marsan     

    L’entreprise montréalaise difuze – notamment spécialisée dans les opérations liées à la postproduction sonore – a converti son plus grand studio de mixage afin d’obtenir la certification Dolby Atmos pour le cinéma. Un changement de paradigme qui permet au mixeur sonore principal de l’établissement, Stéphane Bergeron, de disposer d’une « liberté créative sans précédent ». Qui fait Quoi est allé à sa rencontre dans son studio sur la rue Sainte-Catherine Ouest à Montréal pour rendre compte de sa perspective.

    Concrètement, difuze a fait affaire avec Dolby pour remplacer le système audio en usage dans son studio de mixage, le Dolby Surround 7.1, répondant à la demande de ses clients. L’entreprise a procédé à l’installation de 42 haut-parleurs dotés d’une technologie de spatialisation du son autour des murs et sur le plafond du studio, une pièce d’une taille comparable à celle d’une salle de cinéma commerciale. Cette démarche s’est soldée par l’obtention de la certification Dolby Atmos pour le cinéma. L’entreprise montréalaise espère ainsi poursuivre sa croissance et renforcer sa position parmi les principaux acteurs de la postproduction sonore en Amérique du Nord.

    « Lorsqu’on a décidé de mettre à niveau le studio en Dolby Atmos pour le cinéma, commente Stéphane Bergeron, évidemment, il fallait travailler de façon très rapprochée avec les ingénieurs de Dolby. Ils sont – avec raison – très pointilleux sur la façon de faire ça et devaient approuver toutes les étapes, que ce soit au plan du design acoustique, de l’insonorisation, du choix des haut-parleurs, des amplificateurs, de leur disposition… Une fois que tout était en position, un de ces ingénieurs est venu passer deux jours ici pour calibrer tout ça. »

    Cet ensemble de matériel, calibré en fonction du système Dolby Atmos, donne donc l’occasion au mixeur sonore principal de difuze de travailler sur ses projets à un point inégalé jusqu’ici. En effet, Stéphane Bergeron peut désormais positionner n’importe quel objet audio vers un des 42 haut-parleurs disposés autour et au-dessus de son poste de travail. Il est donc même en mesure de créer des paysages sonores tridimensionnels à grande capacité immersive, et ce, sans modifier drastiquement sa méthode de travail.

    « Le changement le plus important de mon côté, c’est que je dois maintenant déterminer l’emplacement d’un son avec l’encodeur Dolby Atmos alors qu’auparavant, j’exécutais la même chose avec des pistes physiques. Si je décidais d’envoyer l’objet sur la gauche, j’allais sur la piste du mur de gauche et c’est tout. Ici, j’ai 42 canaux possibles, alors je n’imprime pas le mixage du film sur 42 pistes, ce serait complètement hors de portée ! Alors, le positionnement des objets s’établit par l’encodage de métadonnées : l’objet sonore n’est pas envoyé à un haut-parleur précis, mais plutôt à un endroit précis. »

    Par conséquent, les métadonnées encodées sous Dolby Atmos peuvent être décodées par n’importe quel appareil doté du même système audio, leur permettant par le fait même de reproduire aussi fidèlement que possible le mixage sonore élaboré par Stéphane Bergeron chez difuze. « Si le film est projeté dans une plus petite salle que mon studio, le décodeur Dolby va recréer au mieux le positionnement que j’ai choisi pour l’objet sonore dans mon mix. Ça va prendre en compte les dimensions de la salle de projection, son nombre de haut-parleurs et où ils sont positionnés. Ce ne sera pas aussi précis ni, souhaitons-le, aussi plaisant que dans mon studio, mais l’encodeur fait en sorte que le mix du film va toujours être reproduit dans les meilleures conditions possible. »

    Le mixeur sonore considère que n’importe quelle production audiovisuelle bénéficierait de l’emploi de Dolby Atmos dans son processus de postproduction. Cependant, cette technologie n’est pas accessible à tous, puisque les producteurs de longs métrages doivent impérativement acheter une licence auprès de Dolby pour que leurs films soient mixés avec ce système. Cependant, Stéphane Bergeron note que certaines circonstances autorisent des productions à se procurer cette licence gratuitement.

    « Les films de 60 minutes et moins n’ont pas à payer pour obtenir l’autorisation de Dolby. C’est le cas aussi pour ceux qui ont moins de 50 copies numériques distribuées dans les cinémas pour projection. C’est sûr que les films d’animation et d’action à grand déploiement profitent au maximum de Dolby Atmos, mais il y a toujours des avantages à mixer avec ce système, même pour un film qu’on pourrait qualifier de minimaliste. »

    Somme toute, Stéphane Bergeron apprécie l’expérience que lui offre la technologie Dolby Atmos et se montre d’ores et déjà fort enthousiaste devant les possibilités qu’offrent le système pour ses futurs projets.

    « C’est stimulant de rester à la fine pointe de la technologie, d’être capable d’aider à raconter l’histoire que la production, le réalisateur veut mettre de l’avant. Certes, cela nécessite davantage de matériel, plus de technicités, mais une fois que c’est assimilé, on se retrouve avec encore plus de possibilités créatives. On est rendu là et j’ai hâte de voir vers où on va aller pour que le spectateur soit encore plus immergé dans le film. »

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