Les grandes chaleurs de Sophie Lorain / Christal Films -Vélocité / Distrib. Les films Séville
Tiré de la pièce du même nom de Michel Marc Bouchard, Les grandes chaleurs de Sophie Lorain raconte l’histoire de Gisèle, 52 ans, qui vient de perdre son mari. Elle n’est pas triste, car l’homme qu’elle a épousé, lavé et nourri lui a fait une confidence sur son lit de mort : pendant des années, il a entretenu une maîtresse. Elle retrouvera Yannick, un jeune homme dans le début de la vingtaine dont elle a été, il y a quelques années, la travailleuse sociale. Ce dernier lui voue un véritable amour et fera tout pour la séduire. Gisèle devra alors naviguer entre les tabous, son collègue jaloux, ses enfants curieux et l’ancienne maîtresse de son ex-mari.
Premier effort de Sophie Lorain au cinéma, ce film s’avère curieusement léger. Sophie Lorain réussit à nous faire rire sans forcer les situations, relevant le cocasse de chacune de celles-ci par de petits détails qui font sourire. En ce qui concerne la photographie, on garde l’impression de voir un défilé plusieurs cartes postales. Québec et la région de Chaudière-Appalaches y sont révélés dans leur splendeur. On ne s’étonne en rien d’apprendre que les offices de tourisme de la capitale nationale et de la région ont contribué au financement du film.
Les grandes chaleurs demeurent cependant un film qui ne soulèvera personne. Réalisé presque sur le ton de la comédie, il semble manquer de profondeur dans le drame et les dilemmes que vivent les personnages. Les situations se déroulent rapidement, mais se différencient peu les unes des autres. Peut-être est-ce une question de génération, mais les répliques un peu forcées dans la bouche des comédiens et le manque de composition dans certains rôles secondaires réussissent au mieux à faire de Les grandes chaleurs une escapade sympathique mais un peu vide.